Au Togo, les filles sont peu représentées au secondaire. L’indice de parité en classe de seconde est de 40 %, soit 4 filles pour 10 garçons. Pour Plan International Togo, des normes socioculturelles liées au rôle de la fille et à son statut au sein de la société expliquent ce faible taux des filles au secondaire.
» Je suis en seconde C-D. Dans ma classe, il y a 20 filles et 40 garçons. Les filles ont plus de problèmes pour arriver au collège, car beaucoup de parents pensent que la place des filles est à la maison et non à l’école. Les parents ignorent que les filles ont les mêmes droits que les garçons. Certaines filles, elles-mêmes ne comprennent pas toujours l’importance de l’éducation parce que les parents ne les encouragent pas dans ce sens », relate Victorine, une jeune de 15 ans.
Porté par Plan International Togo et certaines organisations, le projet de lutte contre les violences de genre en milieu scolaire (VGMS) compte justement améliorer l’accès et la rétention des filles à l’école, tout en luttant contre les inégalités de genre qui sont à l’origine des violences et discriminations.
Le projet VGMS financé par le ministère français des affaires étrangères et du développement international à hauteur de 71 millions F CFA couvre les 13 collèges de la préfecture d’Anié (région des plateaux) dont 7 500 élèves et 25 parents membres de l’Association des parents d’élèves ainsi que 145 000 bénéficiaires indirectes.
Les acteurs du domaine se sont retrouvés le 24 mai à Anié en vue de planifier les activités du projet qui s’étend jusqu’en décembre 2018.
Edwige APEDO
