RDC : au moins 58 enfants tués dans les violences au Kasaï depuis janvier
Au moins 58 enfants ont été tués et 46 blessés dans les violences meurtrières qui secouent les provinces du Kasaï dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué la Mission onusienne (Monusco).
Appelant les belligérants à mettre fin aux violences, l’agence onusienne a dans un communiqué exhorté les forces de sécurité congolaises à un usage « strictement nécessaire et proportionné de la force dans les affrontements opposant les milices aux forces armées », dans la région du Kasaï.
La République démocratique du Congo a accepté de collaborer avec les Nations unies pour une enquête conjointe sur les violences qui secouent la région, a indiqué à Anadolu, la ministre congolaise des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa.
L’engagement de Kinshasa est une réponse à l’ultimatum lancé le 6 juin par le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. Face à cet ultimatum, la ministre congolaise a assuré que la RDC « restait ouverte à tout appui logistique et technique ».
Depuis le mois d’août dernier, les provinces du Kasaï-central, Kasaï, Kasaï-Oriental et Lomami dans le centre de la RDC font les frais des violences meurtrières déclenchées à la suite de l’assassinat par les Forces congolaises, le 12 août 2016 du chef traditionnel influent, Kamwina Nsapu, qui réclamait son droit de règne sur une localité dans le Kasaï-central.
Ces violences qui se poursuivent, on fait entre 500 et 1000 personnes morts enterrées dans des fosses communes depuis le déclenchement de ces violences qui ont également forcé 1.3 million de personnes au déplacement interne, selon des estimations des enquêteurs onusiens.