Birmanie : répression violente des militaires sur des milliers d’enfants

En Birmanie, une catégorie de personnes dénommées les « Rohingyas » font  l’objet des pires exactions de l’armée birmane. Depuis quelques mois, 50 000 d’entre eux ont fui vers le Bangladesh par voies terrestres ou en bateau pour rejoindre des pays voisins musulmans comme la Malaisie ou l’Indonésie.

Les Rohingyas sont les enfants à qui la Birmanie refuse la citoyenneté. À ce jour, environ 1,3 million d’entre eux vivent en Birmanie, principalement dans l’ouest de l’État de Rakhine.

En octobre 2016, les attaques militantes de Rohingya contre la police des frontières ont aggravé la situation de ces derniers et provoqué la violence de l’armée, les forces gouvernementales utilisant des hélicoptères pour attaquer des villages. Le chef de la Birmanie, Aung San Suu Kyi, a été largement critiqué pour les représailles militaires.

Depuis 2012, le statut d’apatride des Rohingyas conduit plus de 100 000 d’entre eux à vivre cloîtrés dans des camps. Et leurs enfants sont les premières victimes de cette situation.

Un récent rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) évalue à 80 500 les enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition. Ils sont affamés et ont besoin de traitement pour combattre la malnutrition aiguë.

Le rapport ajoute que dans certaines régions, la pénurie de nourriture est si grave que les familles ne trouvent pas de quoi manger, toute une journée. Il confirme l’aggravation de la situation alimentaire dans des zones déjà très vulnérables suites aux incidents sécuritaires et aux violences survenus fin 2016.

Larissa Agbenou

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