Le 20 septembre dernier, un enfant de 9 ans a perdu la vie dans la ville de Mango située à environ 549 km au nord de Lomé lors des violents affrontements entre des forces de l’ordre et des partisans de l’opposition togolaise. Ces derniers étaient dans la rue pour exiger les réformes politiques et le retour à la constitution de 1992.
« Des tirs d’armes à feu ont été effectués à partir des rangs des manifestants du PNP et le bilan est lourd : un enfant a été tué », a déclaré le ministre togolais de la sécurité, le colonel Yark Damehane mercredi soir au cours d’une conférence de presse,dressant ainsi un bilan à l’issue des échauffourées.
Outre cet enfant de dix ans, 3 autres personnes dont un jeune adolescent de 15 ans ont été également atteints de balles. Ils n’ont pas pu survivre à leur blessure et ont eux aussi rendu l’âme quelques jours après.
Les circonstances de cet incident n’ont pas encore été élucidées. Déjà, Amnesty International annonce l’ouverture prochaine d’une enquête.
François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International a indexé les autorités togolaises. « Malgré les déclarations des autorités en faveur de l’apaisement, la répression des manifestations par les forces armées continue au Togo » , a-t-il dit, tout en exigeant l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de la mort du jeune enfant.
L’expert a en outre dénoncé l’usage excessif de la force par les forces de sécurité.
Akpénè Vignikpo
