Calais : des mineurs croupissent encore, un an après la démolition

La situation au Pas-de-Calais est toujours catastrophique un an après le démantèlement de la jungle du milieu. Des centaines de mineurs non accompagnés vivent encore misérablement. L’UNICEF France rappelle que ce sont avant tout des enfants en danger, et que ce transfert de compétences ne doit pas entraîner de discriminations entre enfants français et enfants étrangers.

Les conditions de vie dans le Pas-de-Calais ont empiré pour des centaines d’enfants ces douze derniers mois. La plupart n’a pas accès à un abri sûr, ni même à l’eau potable et sont soumis à l’exploitation, comme l’a récemment rappelé la Commission des droits de l’Homme des Nations unies.

En effet, depuis le démantèlement du camp, environ 1 000 personnes, dont une centaine de MNA, sont en situation d’errance chaque jour à Calais et ses alentours, notamment dans les ports des environs. Le système de protection de l’enfance est totalement saturé dans le département : au 15 octobre 2017, France Terre d’Asile avait déjà accueilli 1 887 MNA depuis le début de l’année, contre 1 422 sur l’année 2016.

Aucune route légale et sûre n’étant proposée pour rejoindre le Royaume-Uni, ces enfants prennent des risques insensés pour tenter d’y rejoindre leur famille.

En l’absence d’action immédiate, ces enfants risquent de s’éloigner encore plus de solutions sûres et durables, et d’être toujours plus vulnérables.Toutefois le Premier ministre français Edouard Philippe rassure. Il a tout récemment annoncé que la mise à l’abri d’urgence et l’évaluation des MNA seront assumées par l’Etat à partir de 2018.

Larissa Agbenou

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