Cancer chez les enfants : Plus 500 décès par an, le président Macron interpellé
Après plus de 30 ans de lutte contre les cancers pédiatriques dans le monde, les résultats espérés n’ont toujours pas comblé les attentes à cause notamment du manque de moyens publics destinés à la recherche. En effet, le cancer pédiatrique qui est une maladie très dangereuse tue plus de 500 enfants chaque année dans le monde.
Une situation inquiétante qui doit interpeller les décideurs à accorder plus de moyens pour les recherches afin de limiter les dégâts. Dans cette lignée, des parents et des chercheurs lancent un appel en direction du président de la République française Emmanuel Macron en dénonçant le manque de moyens publics pour la recherche.
Fondateurs de l’Association « Eva pour la vie », Corinne et Sébastien Vedrenne ont lancé un cri de détresse dans une lettre ouverte à l’endroit du président français Emmanuel Macron « Monsieur le président, notre fille Eva est morte une quatrième fois dans la nuit du 21 au 22 octobre 2017 dans un lieu connu de tous : l’Assemblée nationale« .
Cette association qui se bat depuis des années pour un financement public décent pour la recherche contre les cancers pédiatriques n’a toujours pas eu gain de cause devant l’Assemblée nationale, faute de soutien du gouvernement. Il est bien déplorable que l’espérance de vie des enfants cancéreux n’a pas progressé depuis 30 ans. Par ailleurs, l’appel à Macron souligne que : » Trop de décennies ont été perdues, trop de vies ont été sacrifiées par le manque de volonté de vos prédécesseurs « .
Étant la première cause de la mortalité infantile, le cancer pédiatrique doit trouver des moyens publics conséquents pour sa lutte.
De 1970 jusqu’à nos jours, les enfants et adolescents atteints de cancers ont bénéficié des traitements de chimiothérapie initialement développés pour traiter les adultes. Depuis lors, on constate avec amertume et désolation que malgré de nombreux essais cliniques internationaux, le taux de guérison progresse peu et les thérapies proposées ne sont pas toujours adaptées à des organismes en croissance.
En effet, on estime que 2/3 des enfants guéris présenteront ultérieurement des séquelles dues à leur traitement. Dès lors la recherche en pédiatrie fait partie des 15 priorités de santé soutenues par la Société française de pédiatrie(SFP).
Pour sa présidente Brigitte Chabrol, : « il faut que toute la recherche qui trouve une solution pour les adultes puisse être transposée chez l’enfant « .
Justin AGBEVO