RDC : assainissement et éducation font bon ménage à l’école primaire Mboboto

L’école primaire Mboboto de Mbandaka, basée au nord-ouest de la République démocratique du Congo, fait partie des 72 écoles ayant obtenu le label  » école assainie  » dans la province de l’Equateur. Ce statut, l’école le maintient depuis 2013, année où elle a obtenu ce titre au prix de certaines exigences.

« Pour obtenir ce label, il a fallu qu’au moins 80% d’élèves de l’école aient accès à l’eau potable, utilisent des latrines hygiéniques et connaissent les principes du lavage des mains », explique Thérèse Lomboto, directrice de l’établissement.

En échange de l’application de ces règles d’hygiène, l’UNICEF a installé dans l’école un puit d’eau équipé d’une pompe manuelle, des latrines et des laves-mains.

L’UNICEF a également fourni à l’établissement scolaire des kits d’assainissement contenant des poubelles, des corbeilles, des râteaux, des brouettes et des balais, ainsi que des manuels d’éducation à la santé pour chaque classe. Ces équipements sont gérés par des enfants eux-mêmes dans le but de les responsabiliser dans la prise en charge de l’assainissement de leur milieu. Les élèves qui se vouent à cette tâche sont appelés les « brigades scolaires ».

« En tant que chef des brigades scolaires, chaque matin, je dis aux autres élèves membres des brigades de ramasser les papiers qui traînent par terre, de couper les herbes hautes dans la cour de récréation et de laver les latrines. Je vérifie également personnellement que tous les élèves se lavent les mains avant de manger. J’ai de l’autorité alors les élèves m’écoutent ! » , déclare Hélène, élève de 6e à l’école primaire Mboboto, pour décrire ses responsabilités.

Hélène portant un seau d’eau potable
Hélène portant un seau d’eau potable

Cette ingéniosité, outre l’aspect sanitaire, contribue à améliorer la qualité de l’éducation des enfants sur d’autres plans.

« Depuis que l’école a intégré le programme ”Écoles assainies’’, les choses ont changé. Auparavant, nous avions beaucoup d’absentéisme dû au manque d’hygiène. À cause des maladies, près d’une cinquantaine d’élèves abandonnaient leur scolarité en cours d’année. Maintenant, nous commençons l’année avec 400 élèves et nous la finissons avec 400 élèves ! Le système fonctionne si bien que beaucoup d’élèves exportent les pratiques d’hygiène chez eux. Par exemple, en mettant en place, un dispositif de lavage des mains chez eux », témoigne la directrice.

Tous ces acquis ont également contribué à améliorer les résultats scolaires de l’école. Selon la directrice, l’école accomplit aujourd’hui un exploit de 80 % de réussite aux examens d’état contre 50 % à 60 % dans les années antérieures.

Larissa Agbenou

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