Togo : l’autopsie de l’enfant tué lors des manifestations toujours pas réalisée
Décédé le 18 octobre 2017, au cours d’une manifestation de la coalition des 14 (quatorze) partis de l’opposition l’ enfant de 10 ans tombé sous le coup des balles continue d’être martyrisé. À ce jour, son corps n’est pas encore posé en terre.
Pour cause, les parents de l’enfant qui ont déposé une plainte au Parquet le 23 octobre pour que les responsabilités soient situées, attendent l’autopsie du corps. « Après plusieurs mois d’attente, on nous confie à un autre médecin que l’autre n’est pas au pays. Il se peut qu’un beau matin, un sage de la famille décide qu’on enterre notre enfant. Nous voulons faire le deuil et penser à autre chose », a témoigné un parent du défunt au Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT).
Les membres de la famille se plaignent également de la négligence des autorités politiques. Selon ces derniers, ni les membres du gouvernement, ni les leaders de l’opposition ne se sont ennuis des nouvelles du défunt depuis le drame.
Les membres de la famille se plaignent également de la négligence des autorités politiques. La famille fonde son espoir sur le nouveau médecin désigné par le Parquet « pour voir ce que ça va donner ». Elle compte entreprendre des démarches dans les prochains jours à cet effet pour obtenir gain de cause.
Pour rappel, le 18 octobre 2017, Zoumeke Kokou Joseph, élève en classe de sixième, rentrait chez lui quand il a été blessé par balle pendant les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre dans le quartier de Bè Kpota à Lomé. Transporté au centre médico-social du quartier, il rendit l’âme. Deux élèves avaient perdu la vie dans des conditions similaires à Dapaong (ville basée au Nord du pays) en 2013.