Cour d’Assises : un pédophile bisexuel écope de 10 ans de réclusion

À Amoutivé, un quartier populaire au cœur de la capitale togolaise, dans une chambre exigüe perdue dans le fond d’une maison de location, Aholou Kokou menait une sexualité peu commune. Bien que marié et père de deux (02) enfants, ce tailleur de profession, couchait également avec les jeunes garçons. En 2010, il a déclaré « sa flamme d’amour » à Pierre, sa première victime. Il a fait preuve de grandes ingéniosités et d’astuces pour arriver à ses fins.
Le 14 février 2011, en lieu et place de sa femme, c’est avec le petit Dosseh qu’Aholou a choisi de célébrer la fête des amoureux. Après une soirée arrosée dans un maquis de la capitale, la victime s’est réveillée nue dans le lit du jeune tailleur. Tour à tour, Aholou passait à l’acte sexuel avec ses victimes après des soirées détentes dans les débits de boissons. Au total quatre (04) jeunes garçons d’âge compris entre 15 et 17 ans ont victime de son acte de pénétration.

« On sort pour nous divertir et après, on passe à l’acte chez moi. Nous nous caressions avant de passer à l’acte sexuel (…) j’utilise de la pommade ou du beurre de karité comme lubrifiant pour faciliter la pénétration.» , a-t-il décrit ce mardi 6 mars lors de son procès aux assises de la Cour d’appel de Lomé.

Aholou interdisait formellement à ses victimes de parler de son forfait à qui que ce soit, sous peine d’être frappé de mort par les multiples idoles ; statuettes ; images et figurines qui meublaient sa chambre. Il a fallu une discorde sur une aide de 20.000 F CFA que lui réclamait le jeune Emile, une énième victime, pour que la vie bisexuelle et pédophile de Aholou soit exposée au grand jour. Le jeune mécontent, de nationalité gabonaise, s’est rendu à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pour dénoncer et porter plainte contre son bourreau. Il a été rejoint par trois (03) autres victimes. Aholou a été aussitôt interpellé et écroué en novembre 2011.

Malgré la plaidoirie de son conseil assuré par Me Thérèse Donou, la Cour a condamné Aholou Kokou à dix (10) ans de réclusion criminelle pour pédophilie.

Notons que la pédophilie est punie jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle par l’article 393 contenu dans le Code de l’Enfant et repris par le nouveau Code pénal. 

 
Jérémie Gadah

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