Écrans : dangers de Handicap pour les enfants
Télévisons, téléphones, tablettes, ordinateurs, telles sont les écrans auxquels les enfants sont quotidiennement exposés ces dernières années. Cette exposition prend une allure inquiétante avec l’arrivée sur le marché des jouets pour jeunes enfants avec écran.
Les enfants, premières victimes de la mouvance technologique, payent le lourd tribut des arguments commerciaux des firmes informatiques et médiatiques. Selon les informations de sources pédiatriques, les enfants exposés constamment aux écrans présentent des retards de langage et de comportements très importants.
Le jeune César (France), âgé de deux ans et demi est un exemple palpable des enfants victimes de l’invasion du cadre familiale par les écrans. Dès sa naissance, César est habitué à l’écran de télévision puisque sa mère Caroline la laisse allumée constamment. À deux ans, César présente des retards de comportements : il repousse tout contact humain et ne sait pas s’amuser avec des jouets.
Après quinze (15) jours de privation sur conseil d’un pédiatre, le jeune César a fait des progrès sur le plan affectif, mais devra faire encore plus pour corriger son trouble de langage. « Faire un bisou sur la bouche de sa maman, il ne le faisait pas avant, il ne répondait pas, il ne venait pas me voir. Déjà, il commence par s’intéresser aux autres enfants. Au niveau interaction avec des gens, c’est revenu complètement. Il y a des changements qui sont revenus tout suite », rapporte Caroline.
Les jouets éducatifs avec écran, une illusion de plus
Depuis 2012, le marché mondial foisonne de jouets intelligents pour enfant à des fins éducatifs. Céline Kanda, médecin de protection maternelle et infantile s’inscrit en faux contre cet argument commercial des firmes de la technologie. Pour elle, les logiciels de répétition dont les jouets sont équipés, privent l’enfant du sens des mots qu’il répète. « En fait, l’enfant répète un mot, mais il ne comprend pas ce qu’il dit. Ça n’a pas de sens. Le mot peut avoir un sens que si c’est quelqu’un qui parle à l’enfant, qui le regarde, qui s’adresse à lui que cela veut dire quelque chose dans la vie réelle », a-t-elle argumenté.
Le choix de l’éducation par les jouets avec écran, prévient la défenseure d’enfance sans écran, présente des dangers pour les enfants et la société.
« On pense que cela peut être une génération d’enfants sacrifiés. On fabrique des handicaps alors que l’enfant est né sans handicaps. C’est un risque de santé publique énorme et considérable. À mon avis, c’est toute la société qui est menacée par ce fléau », a-t-elle lancé avec une invite à la proscription de l’écran durant les trois premières années de vie des enfants.
Une porte de sortie aux « quatre pas »
La solution à ce fléau n’est nulle pas ailleurs que dans la famille. Selon les conseils d’un psychologue, les parents doivent servir de référence dans le choix des moyens de distractions de leurs enfants. « Les enfants regardent comment on fonctionne et s’ils nous voient attirés par nos écrans, ils vont en vouloir eux aussi. S’ils nous voient qu’on prend du plaisir à lire un livre ou à jouer, eux aussi vont prendre le plaisir à lire un livre et à jouer », a expliqué, une psychologue pédiatre française.
Pour faire simple, une association de personnel de santé de France a mis au point une formule anti-écran baptisée « les quatre pas » : pas d’écran le matin, pas d’écran pendant les repas, pas d’écran dans la chambre de l’enfant, pas d’écran avant de s’endormir.
Avec France 24