Plus d’1,2 milliard d’enfants menacés par la guerre, la pauvreté ou les discriminations
Dans son rapport publié mercredi, l’ONG britannique Save the Children alerte sur la situation des enfants dans le monde. D’après le document, plus de 1,2 milliard d’enfants dans le monde, soit plus d’un sur deux, sont menacés par la guerre, la grande pauvreté ou les discriminations de genre.
Intitulé « The Many Faces of Exclusion » (« Les multiples visages de l’exclusion »), le rapport établit un classement de 175 pays, en fonction des menaces qui pèsent sur l’enfance en termes d’éducation, de santé, de nutrition et de violence.
Il révèle également que Singapour et la Slovénie sont les mieux classés, devant les pays nordiques (Norvège, Suède, Finlande). À l’autre extrémité se trouvent dix pays d’Afrique centrale et occidentale, dont le Niger, occupe la 175e position.
« Malgré leur puissance économique, militaire et technologique », il n’en demeure pas moins que les États-Unis (36e), la Russie, (37e), et la Chine (40e) arrivent derrière tous les pays d’Europe occidentale dans ce classement, a indiqué Save the Children.
Pour Helle Thorning-Schmidt, la directrice générale de Save The Children « le fait que des pays avec des niveaux de revenus similaires présentent des résultats si différents montrent que l’engagement politique et l’investissement font une différence cruciale« .
Le même document révèle que plus d’un milliard d’enfants vivent dans des pays confrontés à la grande pauvreté, et 240 millions dans des pays en guerre. Save the Children souligne en outre que 575 millions de filles vivent dans des sociétés « où les préjugés sexistes sont un problème grave ». L’ONG a observé que ces trois menaces étaient récurrentes dans vingt pays, dont l’Afghanistan, la Somalie, le Yémen ou le Soudan du Sud.
Plus loin, les zones de conflits concentrent des difficultés notamment, l’incidence du travail des enfants et des mariages forcés y est plus importante qu’ailleurs, et l’éducation universelle en primaire quasiment absente.
Cependant, l’ONG appelle les gouvernements du monde entier à une « action urgente ». « Sans cela, les promesses faites par tous les pays à l’ONU en 2015 de permettre à chaque enfant de vivre, d’apprendre et d’être protégé ne seront pas tenues« , s’inquiète-t-elle.
Bella Naiida