Les enfants vivant dans des régions touchées par des conflits voient leurs droits bafoués

Des millions d’enfants vivant dans des pays touchés par des conflits armés voient leur avenir menacé tandis que les parties belligérantes continuent de bafouer leurs droits.

Les enfants qui vivent dans des zones touchées par des conflits à travers l’Afrique ont continué à subir des violences d’une ampleur inouïe au cours des 12 derniers mois et le monde les a une fois de plus abandonnés. En temps de guerre, les enfants sont directement pris pour cible, sont utilisés en tant que boucliers humains, sont tués, mutilés ou recrutés pour les combats.

De la République Démocratique du Congo au Nigéria, en passant par le Soudan du Sud , les viols, les mariages forcés et les enlèvements sont devenus des armes de guerre à part entière.

Durant l’année 2018 :

– Au Cameroun, le conflit s’est aggravé et de nombreux enfants ont été exposés à des actes d’une extrême violence,

– En République centrafricaine, une recrudescence dramatique des combats a frappé la majeure partie du pays et deux enfants sur trois ont besoin d’une aide humanitaire,

– En République démocratique du Congo, les violences interethniques et les affrontements entre les forces de sécurité ont eu des répercussions dévastatrices sur les enfants.
La situation est gravé notamment avec les recrutements forcés par des groupes armés ou les violences sexuelles,

– Dans le bassin du lac Tchad, le conflit en cours, les déplacements et les attaques ciblant les écoles, les enseignants et d’autres infrastructures éducatives menacent l’éducation de 3,5 millions d’enfants,

– Au Niger, au moins 1 041 écoles sont fermées ou ne fonctionnent pas en raison de la violence, de la peur des attaques ou de l’instabilité, perturbant l’éducation de près de 445 000 enfants,

– Une flambée récente de la violence dans la région frontalière entre le Mali, le Burkina-Faso et le Niger a entraîné la fermeture de 1 478 écoles,

– Dans le nord-est du Nigéria, des groupes armés, notamment des factions de Boko Haram, continuent de s’en prendre aux filles, qui sont violées, victimes de mariages forcés avec les combattants ou utilisées  comme bombes humaines,

– Au Soudan du Sud, 1,6 million de personnes souffrent d’une faim extrême. 150 femmes et filles auraient récemment été victimes de terribles agressions sexuelles,

– En Somalie, plus de 1 800 enfants ont été recrutés par des parties au conflit durant les neuf premiers mois de l’année et 1 278 enfants ont été enlevés.

L’Afrique a failli à son devoir de protection envers les enfants pris dans les conflits. L’année 2019 marque le 30e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant et le 70e anniversaire des Conventions de Genève.

D’avantages efforts doivent être déployés pour éviter les guerres et pour mettre un terme aux nombreux conflits armés qui détruisent la vie des enfants.

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TOGOCOM – MIFI 2

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