Chronique/Journée de la femme : souhaitez-moi plutôt «bonne lutte chère femme»

Je suis une femme, différente de l’homme par ma morphologie, mes organes et non pas mon intelligence, mon savoir-faire… Je suis une femme,
pas par désire mais par pure grâce. Je suis une femme, pas pour être au-dessus de l’homme mais être son égal en droit et considération.

Le 8 mars, journée internationale de la femme encore appelé, journée internationale des droits des femmes. J’aurai aimé que cette journée soit une fête mais hélas cela reste encore une journée de lutte, de défense de mes droits.

J’aurai aimé sourire en ce jour en étant une femme mais chaque 8 mars, je continue la réflexion pour éradiquer les violences dont je suis tant de fois victime. Je continue de me battre contre les inégalités des droits et des considérations.

Je suis une femme, fière de travailler pour être épanouie et non y être obligée pour en souffrir. Je suis une femme, fière d’être donneur de vie, fière d’aimer l’homme avec tout mon cœur. Je suis une femme, fière d’éduquer tous les êtres humains de la terre.

J’aurai donc aimé que mes sueurs soient une source de joie d’un travail bien fait mais hélas, mes sueurs sont les signes de ma fatigue, et peines. Je suis une femme, souvent considérée comme l’être le plus faible, le sous-être, et pourtant je porte chaque jour le fardeau du monde dans mon foyer, ma famille, mon travail pour le bonheur de mes enfants et de mon époux.

Je suis une femme, mes épaules portent plus que mes forces n’en peuvent
et pourtant je tiens toujours debout, moi l’être faible. Je suis une femme, j’aurai aimé recevoir avec sourire vos «Bonne fête des femmes» en ce jour du 8 mars mais hélas l’heure n’est pas encore au festin pour moi. Le combat de mes droits continu depuis les années 1900. Je continue de me battre pour éliminer les inégalités dont je fais toujours l’objet.

Le 8 mars, je veux faire entendre ma voix étouffée par les viols, mariages précoces, les harcèlements (au travail, dans mes communautés diverses)… Je suis une femme et je désire pouvoir me faire entendre de la même manière que l’homme dans mon foyer, l’accès au travail, l’éducation, le droit à la parole.

Je suis une femme, j’aurai aimé festoyer en ce jour du 8 mars mais la lutte pour mes droits continue. J’aurai aimé sourire à vos «Bonne fête des femmes», mais hélas, mes larmes continuent de mouiller mes jours et nuits face aux inégalités dont je suis constamment victime. Je n’ai pas encore arrêté d’inonder mon vécu des peines et flagellations.

Je suis une femme, oui le 8 mars m’est dédiée pour mes droits et non pour un festin. À la place des «Bonne fête des femmes», dites-moi plutôt «Bonne réflexion aux droits des femmes» ou encore «Bonne lutte chères femmes».

Le jour de ma fête viendra car mon abnégation, ma ténacité, douceur, force, tiendront aussi longtemps et je finirai par obtenir ce que je désire tant.

À la femme que je suis,
À toutes les femmes, battantes
«Bonne journée de réflexion et de lutte pour nos droits».

 

TETE A. Flora

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