Togo : une peine de prison de 10 à 20 ans contre les auteurs de trafic d’enfants arrêtés à Bassar ?

Une femme togolaise d’origine, 65 ans a essayé d’amener, le 11 février, six filles (entre 6 et 15 ans) à Kandia au nord du Ghana, à des fins d’exploitation dans des champs ou encore dans des ménages, information publiée par l’ONG Creuset Togo. L’entremetteuse a été interceptée par les gardes frontières et conduite avec les parents des enfants concernés à la gendarmerie de Kabou. Ils seront présentés dans les prochains jours au Procureur  de la République près du tribunal de Bassar pour répondre de leurs actes.

La traite des personnes est définie comme le commerce des personnes en vue notamment de l’exploitation sexuelle, du travail forcé, de l’esclavage et du prélèvement d’organes. Elle concerne recrutement, le transport, l’hébergement de personnes ou le contrôle de leurs mouvements à des fins d’exploitation, généralement d’exploitation sexuelle ou de travail forcé.

Les victimes sont souvent enregistrées dans les secteurs de l’agriculture, la pêche, la fabrication, l’exploitation minière, le travail domestique, les services de nettoyage et d’entretien, la prostitution etc. Les victimes de traite, subissent dans bien de cas des violences physiques, sexuelles, et psychologiques qui les exposent aux infections sexuellement transmissibles (VIH ou le sida), à la malnutrition, aux conditions de vie indécentes.  Bien que les dommages physiques causés par la traite puissent être traités par des soins médicaux appropriés, les conséquences psychologiques peuvent perdurer.  

Sur le plan international, le Protocole contre la traite des personnes adopté par les Nations Unies, constitue le cadre international le plus largement accepté de lutte contre la traite des personnes. Il incite les États parties à prendre des mesures pour empêcher la traite, en protéger les victimes (surtout les femmes et les enfants) et poursuivre les délinquants.

C’est ainsi que le Togo a pris des mesures répressives contre les auteurs de la traite des êtres humains. Il prévoit, en ses articles 318 du nouveau code pénal que : « toute personne qui facilite ou participe, par tout moyen, au processus de traite des personnes tel que défini… sans qu’elle ne soit nécessairement partie prenante à chacun des actes de ce processus est punie d’une peine de réclusion de 10  à 20 ans et d’une amende de 10 à 50 millions de FCFA… »

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