Wildaf Togo outille des jeunes activistes contre les mariages précoces

Un atelier de formation de trois jours s’est tenu à Lomé à l’initiative de Wildaf Togo et de ses partenaires. Une dizaine de jeunes cyber activistes ont été outillés dans le cadre du projet « Agir pour l’Abandon du Mariage des Enfants ».

Du 04 au 06 octobre 2023, des jeunes engagés pour un monde égalitaire venus de toutes les régions du Togo ont bénéficié d’un atelier de formation dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Agir pour l’Abandon du Mariage des Enfants » (AAME). Porté par Wildaf-Togo en collaboration avec Wildaf-Mali, ce projet de vingt mois sera exécuté par les cyber activistes formés.

Il s’agira en effet, d’une campagne digitale qui sera menée à travers une sensibilisation qui a pour cible, les jeunes garçons et filles, les autorités coutumières et religieuses et autres acteurs liés par les facteurs de mariages d’enfants. Trois localités sont particulièrement ciblées pour la mise en œuvre du projet. Il s’agit de Krikri dans la préfecture de Tchamba, puis de Tchanaga et Takpamba dans les savanes. Mais la campagne étant digitale, elle couvrira tout le pays et partant, le monde entier.

« Le projet a pour objectif d’éradiquer les mariages d’enfants au Mali et au Togo. Plusieurs activités y sont inscrites pour ce projet. Il y a d’abord les partenaires de mise en œuvre que nous avons identifié, notamment trente organisations de la société civile de toutes les régions du pays qui ont été déjà renforcées il y a quelques semaines. Maintenant, nous sommes avec les jeunes cyber activistes à qui nous renforçons les capacités sur le genre, le mariage d’enfants. Nous voulons travailler avec ces jeunes là qui vont relayer les informations sur les réseaux sociaux afin d’informer l’opinion nationale et internationale sur le phénomène du mariage d’enfants surtout les conséquences néfastes sur les jeunes filles et garçons « , a précisé Anne-Colette Kpedji, Directrice Exécutive de Wildaf Togo.

Wildaf Togo et Wildaf-Mali comptent ainsi faire baisser le pourcentage du mariage d’enfants qui est aujourd’hui de 42 % dans les localités ciblées par la campagne. Voilà pourquoi, ce sont des jeunes qui sont sollicités pour parler et agir sur des consciences.

« Je suis très contente d’être choisie pour mener cette activité. Ça m’a donné beaucoup d’expériences. On nous a montré comment gérer les activités, comment gérer les applications, comment les utiliser et pourquoi faire le choix compte tenu du message qu’on veut publier. Je suis donc contente parce que non seulement ça m’instruit, mais aussi parce que c’est une possibilité pour moi de changer les mentalités autour de moi et de sauver beaucoup de vie », a souligné Akpédzé Kpotogbé, cyber activiste et participante à la formation.

Notons que ce projet est soutenu par Wildaf Afrique de l’Ouest et deux autres partenaires.

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