Terrorisme et extrémisme violent : la femme victime et actrice

Le rôle joué par les femmes dans des groupes djihadistes semble encore minimisé dans les discussions pourtant, elle a bien une responsabilité fondamentale dans le terrorisme ainsi que l’extrémisme violent. Leurs voix et actions portent lorsqu’elles s’impliquent dans l’extrémisme violent et le simple fait de reconnaître le rôle des femmes contribuerait à lutter contre le phénomène.

 Longtemps, la femme a été vue comme une victime du phénomène, mais aujourd’hui elle est actrice et très impliquée à travers les rôles multiples qu’elle joue. « La femme intervient en fournissant de la logistique, des médicaments qui vont aider à maintenir les groupes terroristes en pleine santé. On a vu également des femmes dans le rôle d’éducatrice ou de génitrice de ces groupes, elles sont aussi des kamikazes et ce rôle, on l’a connu dans de nombreux pays. Le cas du Nigeria où dans une période donnée, les femmes soi-disant enceintes étaient des kamikazes pour atteindre plus facilement leurs objectifs. », a expliqué Estelle Djanato, Experte Genre Paix et Sécurité.

De façon consciente, inconsciente ou volontaire, les femmes rejoignent ces groupes terroristes pour des raisons diverses. 

Pour lutter efficacement contre l’extrémisme violent ou vaincre ce phénomène, Estelle Djanato estime que les États doivent impliquer davantage la femme dans leurs stratégies de défense. « Que les gouvernements impliquent les femmes dans leurs stratégies de lutte contre le phénomène de l’extrémisme violent parce qu’il est impossible d’évoquer ces différents rôles sans y voir des femmes. Ce serait mener une politique bancale de lutte et pour ne pas arriver à un stade où nos territoires soient complètement cernés par ces groupes, il est important que tous les acteurs soient impliqués », a déclaré l’Experte Genre Paix et Sécurité.

La violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas proscrite. Cette question depuis de nombreuses années exposée ne trouve pas de solutions. Lutter contre la violence à l’égard des femmes contribuerait également à garantir le changement de mentalité, la cohésion sociale et le vivre-ensemble, tous les maîtres-mots nécessaires à l’éradication de l’extrémisme violent.

Joanitha BLAVO-TSRI

                                                                                                                 

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