Togo/Mariages précoces : un combat qui porte ses fruits

Après 30 mois d’activités sur le terrain, le projet AAME (Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants) a clôturé son atelier de revue annuelle, tenu à Lomé du 28 au 30 juillet 2025. Porté par un consortium engagé WiLDAF-AO, WiLDAF-Togo, WiLDAF-Mali, FAMME et AMPSOT, ce projet vise à construire un mouvement fort et inclusif en faveur des droits sexuels et reproductifs des filles, ainsi que de l’abandon des mariages d’enfants au Togo et au Mali.

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L’atelier, organisé en présence des organisations membres du mouvement #EnfantsPasÉpouses, a permis de dresser un bilan global du projet, d’identifier les bonnes pratiques et de planifier les prochaines étapes. Près de 200 activités ont été menées par 30 organisations de la société civile, touchant directement environ 15 000 personnes sur le terrain. Sur le plan numérique, 10 cyberactivistes ont sensibilisé plus d’un million de personnes via les réseaux sociaux.

Selon Ohoundjago Kamawo, vice-président du mouvement Enfants Pas Épouses, « les membres du mouvement ont accompli un travail remarquable, grâce à un fort engagement des OSC et un véritable leadership des organisations de coordination comme WiLDAF-AO, WiLDAF-Togo et FAMME. Les outils tels que les réseaux sociaux, les émissions radiophoniques et la plateforme du mouvement ont été des leviers essentiels dans la mise en œuvre du projet. » Il ajoute que cette dynamique collaborative a permis d’amplifier l’impact des actions sur le terrain.

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Concernant la durabilité, le vice-président précise : « Le projet ne s’arrête pas avec la fin du financement. Nous comptons renforcer notre collaboration avec les acteurs étatiques et d’autres OSC, tout en mobilisant davantage de ressources pour pérenniser les acquis. Les comités de veille mis en place seront suivis et renforcés afin de poursuivre les actions et de capitaliser progressivement sur leurs résultats. »

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L’atelier s’est voulu participatif et interactif, avec des travaux de groupe, des présentations d’expériences et des échanges sur les défis rencontrés. Il a surtout permis de mettre en lumière un constat partagé : pour éradiquer durablement le mariage des enfants, il est nécessaire de conjuguer plaidoyer institutionnel, changement des normes sociales et actions communautaires continues.

Avec cette mobilisation collective, le projet AAME trace une voie prometteuse pour les droits des filles en Afrique de l’Ouest.

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