Au Togo, comme dans de nombreux pays africains, les centres d’accueil représentent souvent le dernier refuge pour les enfants vulnérables : orphelins, abandonnés, victimes de violences ou issus de familles en grande difficulté. Ces structures ne se limitent pas à offrir un toit, elles ont aussi pour mission de garantir la protection et le respect des droits fondamentaux de chaque enfant.
Leur fonctionnement s’appuie sur un solide cadre légal et réglementaire. Parmi les principaux textes figurent la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), le Code de l’enfant togolais, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, ainsi que les lignes directrices des Nations Unies sur la prise en charge alternative des enfants. Ensemble, ces instruments définissent les standards applicables aux centres d’accueil et orientent leur action quotidienne.
Pour veiller au respect de ces engagements, l’État togolais, à travers la Direction générale de la protection de l’enfant (DGPE), mène régulièrement des missions de suivi et d’évaluation. Déjà en 2015, une vaste enquête nationale avait mis en lumière plusieurs insuffisances notamment des cas d’abus et de maltraitance dans certains centres qui, ont d’ailleurs été fermés. Depuis, un accompagnement progressif est déployé afin d’aider les structures à se conformer pleinement aux normes en vigueur.
Parallèlement, le RESEAV-Togo (Réseau des structures d’accueil des enfants vulnérables) joue un rôle clé dans cette dynamique. En fédérant les centres membres, le réseau renforce leurs capacités, favorise les échanges d’expériences et conduit des actions communes de plaidoyer pour une meilleure protection de l’enfance.
Ainsi, au-delà de leur mission d’hébergement, les centres d’accueil togolais portent une responsabilité majeure : assurer à chaque enfant un environnement sûr, protecteur et respectueux de ses droits, conformément aux standards nationaux et internationaux.
Épiphanie Djagni-Koumedjina