Togo : les syndicats de l’éducation posent des exigences pour une rentrée apaisée
Les dispositions annoncées par le gouvernement la semaine du 14 septembre dans le cadre de la prochaine rentrée scolaire ne suffiront pas à garantir une reprise des classes paisibles aux élèves togolais. Ces dernières heures, certains syndicats des enseignants sont montés au créneau et exigent des mesures supplémentaires pour une année scolaire 2020-2021 apaisée.
Pour l’Union des Syndicats de l’Éducation du Togo (USET), des mesures en occurrence l’instauration des cours les mercredis après-midi et les samedis, pour juguler la crise sanitaire la rentrée prochaine, devrait en amont faire objet de discussion entre le gouvernement et les enseignants, avant toute officialisation. L’’USET dresse également une liste de préalables avant la reprise qui sont entre autres : l’indexation des deux (2) milliards F CFA sur les salaires à partir de fin octobre, les rappels de 2019, l’élaboration d’un planning de l’année scolaire 2020-2021 conforme au code du travail et les conventions de l’OIT.
La Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale (FESEN) et la Coordination des syndicats de l’Éducation au Togo (CESET), dans une correspondance en date du 21 septembre 2020, adressée au ministre Affo Atcha Dédji, demande que les acteurs du monde éducatif et le gouvernement discutent avant la rentrée des classes, tout en tenant compte du contexte de la crise sanitaire lié à la Covid19.
Ces deux syndicats en concert avec leur base suggèrent au gouvernement togolais de construire des salles de classe ou des appâtâmes améliorés et de les équiper en fonction de la projection faite par les établissements scolaires observable deux semaines avant la rentrée. Les organisations syndicales invitent les autorités à recruter un nombre suffisant d’enseignants avant la rentrée, de doter les établissements de dispositif de lave-mains, de gels hydro-alcooliques, de bavettes et de thermos flash avant la rentrée et d’alléger les contenus d’enseignement en cette période de Covid 19.
D’autres exigences sont envoyées aux dirigeants du système éducatif togolais notamment la dotation des établissements primaires de manuels de Français et de mathématiques sur la base des projections, la mise à disposition des crédits de fonctionnement en totalité aux établissements préscolaires et primaires deux semaines avant la rentrée ou encore l’instauration d’une prime d’heures supplémentaires et d’une prime de risques mensuelles.
La demande d’une assurance-maladie spéciale en dehors de I’INAM applicable pour la circonstance fait aussi partie des multiples exigences des syndicats des enseignants avant la reprise des classes le 26 octobre 2020 au Togo.