Togo : des OSC à l’école des stratégies de plaidoyer et de budgétisation sensible au genre
« Agir pour l’abandon des mariages d’enfants », c’est le projet qu’exécutent Wildaf Togo et ses partenaires. Dans la mise en œuvre de ce projet, des actions sont menées, dont une formation en plaidoyer et budgétisation sensible au genre. L’atelier s’est ouvert ce 16 avril 2024 à Lomé et devra durer 5 jours.
« Enfants pas Épouses », c’est un mouvement de plaidoyer fort et inclusif constitué par les acteurs de mise en œuvre du projet AAME (Agir pour l’Abandon du Mariage d’Enfants). Des Organisations de la Société Civile sont notamment à Lomé pour une formation de 5 jours. Ouvert ce mardi par le représentant du ministère des enseignants Dorkenou Wateba en présence de l’honorable Kossi Aboka, maire de la commune Golfe 5, cet atelier vise à outiller les participants sur les stratégies de plaidoyer et de budgétisation sensible au genre.
Expert en droit des femmes en communauté, le formateur Ekoué Komlan Cyrille devra au sortir des cinq jours d’atelier, permettre à la trentaine de participants, de mener des actions efficaces pouvant permettre aux décideurs politiques d’apporter un changement de lois, politiques et programmes liés au mariage d’enfants.
Si l’amour et l’éducation doivent être la priorité de chaque enfant, il importe donc aux organisations de la Société Civile de renforcer leurs actions dans la recherche d’un monde où les droits de l’homme sont des acquis. Pour cette deuxième année de mise en œuvre du projet Agir pour l’Abandon du Mariage d’Enfants, Wildaf Togo devra mener des actions de plaidoyer au niveau local et national afin d’influencer la législation et sa mise en œuvre.
Au plan local, Wildaf Togo entend amener les autorités traditionnelles à abandonner au moins deux normes traditionnelles néfastes en faveur des Mariages d’enfants dans les zones d’intervention notamment Tchanaga, Takpamba et Krikri.
Au niveau national, il s’agira d’un plaidoyer pour amener les décideurs à voter une nouvelle loi qui soit en adéquation avec les conventions internationales pour mettre fin au mariage d’enfants puis un autre auprès des acteurs impliqués dans le cycle budgétaire afin d’influencer le budget des années à venir pour l’amélioration des offres de services.
« Pour le compte du projet, nous avons réalisé une étude dans les cantons de krikri dans la préfecture de Tchamba puis à Tchanaga et Takpamba dans les savanes . Ces données que nous avons dans ces localités nous permettrons d’élaborer des stratégies de plaidoyer », a indiqué Anne-Colette Kpedji, Directrice Exécutive de Wildaf Togo
Notons que le projet Agir pour l’Abandon du Mariage d’Enfants est porté par Wildaf Togo et Wildaf Mali avec l’appui de Wildaf Afrique de l’ouest et financé par Amplify Change.