Togo/Wildaf Togo : des résolutions contre le mariage des enfants

 

La protection de la jeune fille est au coeur des préoccupations de l’heure. Des initiatives sont multipliées par des organisations de défense des droits de l’homme afin de démystifier les stéréotypes. C’est dans ce cadre que Wildaf Togo, au sortir de deux ateliers autour du projet « Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants » a échangé avec la presse le 23 avril 2024 à Lomé. L’organisation et ses partenaires sont arrivés à des résolutions aux allures de doléances envers les décideurs.

Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants (AAME) est exécuté au Togo dans trois localités à savoir Krikri, Tchanaga et Takpemba dans l’Ôti et Tchambe. La cible vient d’une étude qui renseigne que plus de 41 % de filles de moins de 18 ans se retrouvent dans les foyers au Togo.

« Je voudrais préciser ici que nous sommes à notre deuxième projet par rapport à cette thématique de mariage d’enfants. Le premier projet a été aussi mis en œuvre dans la région centrale plus précisément à Lama Tessi et à Tandjouare dans les savanes. Donc nous nous basons sur les statistiques nationales qui précisent la prévalence des violences au niveau des régions. Et donc c’est sur cette base que nous travaillons beaucoup plus dans les régions centrale et savanes. Pour vérifier les choses, nous sommes partis d’une étude. Et l’étude est venue confirmer ce que les statistiques nationales ont dit de façon globale”, a expliqué Anne-Colette Kpedji, Directrice Exécutive de Wildaf Togo.

Face à ces données accablantes, Wildaf Togo et ses partenaires intensifient leurs actions de plaidoyer à travers d’abord des ateliers avec comme participants, les Organisations de la Société Civile afin d’adopter une stratégie commune et forte.

Au sortir de la série d’activités, un point a été fait le 23 avril 2024 à la presse avec des résolutions à la clé.

En effet, il est mis en place un mouvement dénommé « Enfants Pas Épouses », composé de 30 Organisations de la Société Civile. Le mouvement est chargé de mener un plaidoyer national, pour obtenir un arsenal juridique plus protecteur des enfants et surtout contre le mariage d’enfants.

Au niveau des ministères concernés, il urge d’obtenir l’accroissement du budget de la santé en particulier sur les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive.

Sur le plan local, arriver à laisser tomber deux normes communautaires qui encouragent le mariage d’enfants.

Notons que le projet Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants est aussi exécuté au Mali et sa mis en œuvre va durer deux ans et demi.

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