L’édition 2024 du festival de films ALIMENTERRE, tenue du 15 octobre au 30 novembre, a dressé son bilan le jeudi 19 décembre 2024. L’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL) a rassemblé ses structures membres pour évoquer les difficultés persistantes, les progrès réalisés et, surtout, le record d’audience battu cette année.
Depuis sa création en 2009, le festival de films ALIMENTERRE, relayé par l’OADEL, s’est tenu chaque année, et l’édition 2024 a marqué une étape importante. La particularité de cette année réside dans l’organisation conjointe avec des structures venues de quatre régions du Togo.
Entre la Maritime et la Kara, les participants ont organisé des activités dans des localités telles que Vokondji, Lomé, Tchébébé, Sokodé, Landa, Pya, l’Université de Kara, Zooti, Agoméglozou, et Attitogon, avec un atelier de deux jours dirigé par l’OADEL.

Les membres du réseau ALIMENTERRE du Togo comprennent RESOKA, URO-PC, JVPMR, ANEDD-AFRIQUE, IASS-TOGO, CECO-IMPACT et EKOFODA. En tout, 42 projections de films ont été réalisées, suivies par plus de 3 000 personnes qui ont participé activement aux débats lors de ce festival ALIMENTERRE 2024.
Divers témoignages ont été recueillis à l’issue des projections. Le film ayant suscité le plus d’attention est intitulé “Côte d’Ivoire toxique d’Afrique”, qui traite de l’utilisation anarchique des pesticides dans les champs. Une autre projection marquante a été celle de “Traînée de poudre”, qui aborde la problématique de l’importation de lait en poudre de qualité douteuse sur le marché ouest-africain. Le film “Or bleu, or vert” a également été projeté et a traité des enjeux liés au changement climatique.

Jacques Assih, chargé de programme à Éducation à la Nutrition et Droit à l’Alimentation (ENDA), affilié à l’OADEL, a présenté le cadre du festival de cette année et ses suites : « Le festival ALIMENTERRE est mené par l’OADEL depuis 2009. C’est un événement au cours duquel nous organisons des projections de films à caractère éducatif sur des thématiques alimentaires. Depuis septembre dernier, nous avons mis en place un réseau alimentaire au Togo, qui regroupe sept organisations, en plus de l’OADEL. Le nombre de structures participantes est une particularité de cette année. Ce matin, nous nous sommes réunis pour faire le bilan de cette édition. Cela a consisté à ce que ces organisations partagent leurs actions sur le terrain, les difficultés rencontrées, les réussites, et discutent des moyens d’améliorer les futures éditions. »
Concernant le bilan des activités, Jacques Assih a ajouté : « Nous sommes fiers de constater que c’est la première fois que le Togo organise 42 projections sur tout le territoire, atteignant environ 3 200 personnes. Nous pensons qu’à travers ces projections, les communautés et les populations prendront conscience des fléaux qui les touchent. »
Carine Donga Pooure, participante au festival au nom de RESOKA, basée à Kara, a exprimé son appréciation de l’événement : « Nous avons retenu beaucoup de leçons qui pourront aider RESOKA, notre association régionale qui coordonne les activités de 45 ONG dans la région de la Kara. Toutefois, nous déplorons l’absence de nombreuses personnes lors des activités, car notre appel a coïncidé avec la période des récoltes. »