Togo/BICE : clôture du projet Enfance Sans Barreaux
Le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE) a organisé depuis ce mardi 9 décembre 2025 à Lomé, la conférence de clôture du projet « Enfance Sans Barreaux ». Cet événement, co-organisé avec des partenaires du Congo, de la Côte d’Ivoire et du Togo, marque une étape importante dans la réinsertion des enfants en conflit avec la loi.
En présence de représentants sous-régionaux et européens, le ministère togolais de l’Action sociale, de la Solidarité, du Genre et de la Protection de l’Enfance a officiellement ouvert les travaux. Pour le Révérend Père Komi Éphrem Folly, cette rencontre va bien au-delà d’une simple clôture : « Nous ne sommes pas ici pour clore un programme, mais pour honorer des vies. Des vies trop souvent brisées, oubliées, enfermées derrière des murs visibles ou invisibles… »
Cette conférence marque la fin de plus de dix ans d’actions menées dans le cadre du programme « Enfance Sans Barreaux » (2012-2026), soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD). Le BICE a profité de l’occasion pour transmettre officiellement le relais aux services étatiques, afin d’assurer la continuité et la pérennité des initiatives engagées.

Les échanges ont permis de mettre en lumière les résultats obtenus ces dernières années, grâce à la collaboration entre les organisations de la société civile (OSC) et les services étatiques. La thématique retenue pour cette rencontre, « Droits humains, nos essentiels de tous les jours », guide les réflexions et les partages d’expériences.

La séance s’est déroulée en partie en visioconférence, permettant à d’autres membres du réseau BICE en Afrique, engagés dans la justice juvénile réparatrice, de suivre les travaux et d’échanger sur les perspectives d’avenir dans leurs zones d’intervention.
Le programme « Enfance Sans Barreaux 3 » (EsB3) vise principalement la réinsertion durable des enfants en conflit avec la loi, à travers le développement de politiques psychosociales et l’ancrage de pratiques socio-éducatives réparatrices. Une juriste et assistante conseil du BNCE-RDC a souligné l’importance des actions menées dans son pays : « Dans cette troisième phase du programme, il s’agissait de valoriser la collaboration, de transmettre nos acquis et de pérenniser nos actions auprès des acteurs étatiques. Nous avons renforcé les ateliers de parentalité responsable, la sensibilisation communautaire et les ateliers psycho-éducatifs pour aider les enfants à se reconstruire et à éviter toute récidive. »
Quarante participants, dont 19 acteurs sociaux et judiciaires togolais ainsi que des représentants d’autres nationalités, ont pris part à cette conférence. Les travaux se sont achevés ce 10 décembre 2025.
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