Le projet de protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-Lagos opérationnel au Togo
La route côtière passant par les métropoles des cinq pays du Golfe de Guinée, entre Abidjan et Lagos attire chaque année environ 90 % d’enfants migrants qui échappent à la pauvreté. La majeure partie de ces enfants reste dans la région et se dirigent vers des villes et des sites agricoles et de productions tels que des mines d’or ou des plantations de cacao.
Pour pallier à ce phénomène sans cesse croissant qui expose cette couche vulnérable à tous les vices qui minent la société, le projet « CORAL » a été mis en place par Terre des hommes (Tdh) en collaboration avec ENDA Jeunesse Action et le MAEJT représenté au Togo par l’AEJT-DE.
L’initiative qui vise à améliorer la protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-Lagos en leur offrant un accès facile à des opportunités de développement a été lancée le 20 juin 2017 à Lomé, et est financé par l’Union européenne à hauteur d’un milliard quatre cent cinquante millions six cent trente mille (1.450.630.000) Francs CFA.
Au Togo, 5 000 enfants bénéficieront de ce projet dans quatre localités (Lomé, Aného, Vogan, Kévé) sur les 25 retenus dans la sous-région. « Il s’agit d’assurer le renforcement du cadre politique légal et institutionnel aussi bien au niveau local, national et transnational et de s’assurer que tout au long de leurs flux migratoires, les enfants migrants aient accès aux mécanismes de coordination grâce à la synergie et a la complémentarité des actions des acteurs formels et informels aussi bien dans les zones de départ, de transit que de destination », a expliqué Yawo ETSE, Chef bureau Terre des hommes au Togo.
Le projet CORAL qui s’étend sur une durée de trois ans (2017-2020) vient ainsi consolider les acquis du précédent projet de mobilité de Tdh (2013-2016) financé par l’UE et mis en œuvre au Bénin, Burkina Faso, Guinée Conakry, Mali et au Togo.
Samuel SONOKPON
