Birmanie : les Rohingyas toujours sous le coup des violences

Au moins 6 700 Rohingyas, dont 730 enfants de moins de cinq ans, ont été tués uniquement lors du premier mois, entre le 25 août et le 25 septembre. Ce sont des chiffres publiés par L’ONG, « Médecins sans frontières » (MSF). L’organisation dresse ainsi un premier bilan du nombre de morts depuis le début de l’opération militaire birmane contre cette minorité musulmane.

Le calvaire subi par les Rohingyas en Birmanie ne connaît toujours pas d’épilogue. Depuis quelques mois, le massacre à leur endroit se poursuit. À ce jour, plus de 640 000 Rohingyas ont depuis trouvé refuge au Bangladesh pour fuir ce que les Nations unies ont qualifié d’ « épuration ethnique ».

L’ONG a entendu des personnes raconter que des familles entières avaient péri après que les forces armées les aient enfermées dans leurs maisons avant d’y mettre le feu. « L’ampleur et la nature des violences mises au jour sont effroyables », soutiennent MSF expliquant que l’exode des Rohingyas se poursuit et que des témoins rapportent encore « des violences subies ces dernières semaines ».

En marge des actions de MSF des associations et des personnalités connues, comme Omar Sy ou Jérôme Jarre, se mobilisent à travers les réseaux sociaux.

De son coté, la communauté internationale s’émeut enfin du sort des Rohingyas après un long silence. Récemment, l’armée birmane a déclenché une vaste opération fin août contre les Rohingyas après l’attaque de dizaines de postes de police par les rebelles de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), qui dit vouloir défendre cette minorité.

Les civils ont été persécutés dans ces violences de l’armée et des centaines de milliers de personnes ont dû fuir au Bangladesh. Toutefois, leur sort semble scellé puisqu’ils n’ont pas de papiers d’identité, ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation et ils n’ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.

Partager cet article sur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.