Droits humains : la torture existe dans les prisons ?
Les conditions carcérales dans de nombreux pays africains ne sont pas conformes aux normes internationales. Depuis 2009, la population carcérale a connu une augmentation au Togo, passant de 3178 détenus à 3844 selon l’ACAT. Des conditions qui sont en violation avec les droits communs des détenus.
Les personnes en conflit avec la loi sont le plus souvent victime de torture et de mauvais traitements au cours de leur détention. Une situation qui s’explique notamment par la surpopulation carcérale, explique Gerald Staberock, Secrétaire général de l’Organisation mondiale contre la torture.
« Dans les prisons civiles que nous avons visités, les conditions sont dégradantes. Et la violation que nous avons remarquée concerne les traitements inhumains dégradants. Parfois, ce sont des systèmes mises en place pour fragiliser et contrôler les détenus. Quand les agents utilisent de la force sur les détenus en complicité avec les gouvernants, c’est de la torture. Sil ya la violation dans la prison et que l’Etat n’agit pas pour mettre un terme, c’est qu’il est complice et donc c’est la torture », fait savoir Gerald Staberock.
80 % des personnes y sont détenues depuis des années sans être jugés, une situation que dénoncent l’OMCT et les organisations de défense des droits humains. « On n’est pas contre les sanctions mais on n’est contre le fait que vous soyez emprisonné sans être jugé. C’est une violation des droits humains. En plus de cela, il ya des femmes qui sont incarcérées pour des dettes, ce qui n’est pas concevable. On espère que la question sera remise sur la table lors du passage du Togo devant le comité contre la torture», a expliqué, le Secrétaire général de l’Organisation mondiale contre la torture.
Et pour éradiquer la torture, les Etats doivent adopter des solutions intermédiaires pour éviter la surpopulation carcérale et aussi appliquer leurs décisions par des actions concrètes.