Le Togo va bénéficier d’un soutien financier de 1,2 milliard de FCFA de la part du Japon pour revitaliser son secteur agricole. Une convention en ce sens a été signée le 30 mai 2024 entre les autorités des deux pays, permettant l’acquisition d’équipements de génie civil et agricole dans le cadre du Programme de développement économique et social (PDES) initié par le Japon.
Le Togo et le Japon ont scellé une convention de financement de 1,2 milliard de FCFA. Ce partenariat stratégique, inscrit dans le Programme de développement économique et social (PDES) du Japon, prévoit la fourniture d’équipements agricoles et de génie civil.
“Le Togo et le Japon ont une coopération assez traditionnelle qui notamment est orientée vers le secteur agricole donc cette nouvelle annonce de fourniture d’équipements de technologie dans le cadre de cette convention agricole, reste une belle opportunité pour l’économie togolaise. Mais la question existentielle, c’est d’abord la mécanisation d’un point de vue endogène et comment endogénéiser d’ailleurs les mécanismes de maintenance du matériel agricole et surtout l’utilisation et l’appropriation de ces technologies par les populations et l’ensemble des pays,”, a souligné Kwami Ossadzifo WONYRA, économiste togolais.
Ce secteur vital, qui représente plus de 40 % du PIB et qui emploie près de 70 % de la population active, est à la croisée des chemins. La faible mécanisation et l’utilisation de semences à faible rendement, freinent son essor. Pourtant, avec 20 % des recettes d’exportation provenant de l’agriculture, le potentiel de développement est immense.
Ce partenariat avec le Japon pourrait marquer un tournant décisif. En fournissant des équipements modernes, les autorités togolaises espèrent renforcer la résilience de ce secteur face aux crises climatiques et aux fluctuations des prix alimentaires.
Un accent particulier sera mis sur la promotion de la riziculture et le soutien aux producteurs vulnérables, notamment les sinistrés des inondations et les déplacés victimes de l’extrémisme violent. Ce financement est une opportunité en or pour relancer l’agriculture togolaise, mais il faudra s’assurer que la technologie et les investissements se traduisent en progrès réels et durables pour les agriculteurs locaux.
Mabelle ATTIKPO (stagiaire)