L’Association DON-BOSCO d’Akodessewa se mobilise contre l’usage de la drogue en milieu juvénile au Togo

Que faire lorsque les parents découvrent des signes de toxicomanie chez leurs adolescents ? C’est autour de cette question que l’Association DON-BOSCO d’Akodésséwa (Lomé) de Lomé a entretenue les parents et les jeunes de la capitale togolaise. Une manière pour l’organisation de lutter contre la toxicomanie chez les jeunes adolescents. ADBA créée le 26 Avril 2009, a pour vocation de contribuer à l’éducation intégrale et à l’équilibre des enfants et des jeunes en situation de précarité. À ce jour l’association prend en charge 2500 enfants.

Au Togo, la toxicomanie prend de plus en plus une ampleur inquiétante: de 1200 toxicomane en 2001, les chiffres sont passés à 3000 en 2006 puis à 3575 en 2007. Selon l’Office des nations unies contre la drogue et le crime, 4,9% des toxicomanes se droguent par voies injectables intraveineuses et la cible la plus atteinte est constituée de jeunes de 20 à 34 ans ayant fait leurs premières expériences entre 10 et 12 ans.

Plus encore, d’après une source associative, la capitale togolaise, Lomé abrite 41 ghettos, 6000 toxicomanes dont près de 2800 filles et plus de 70 décès ont été enregistrés en 2015 du à l’utilisation des drogues.

Vu les dégâts provoqués par la consommation de la drogue et les substances illicites, il est donc primordial de sensibiliser les parents sur les comportements qu’ils doivent adopter pour aider leurs enfants à faire face aux problèmes de toxicomanie.restez-calm-et-dites-non-a-la-drogue-1

Que préconise le Dr Michel Tousso, psychologue clinicien de santé aux parents ?

Selon les explications du Dr Tousso, lorsque les parents découvrent que leur progéniture consomme la drogue, le premier geste c’est d’éviter d’abord la panique et la colère. Le parent doit se calmer avant d’évoquer la question avec l’adolescent, c’est primordial, nous fait savoir Michel Tousso. Il ne faut surtout pas culpabiliser l’enfant ni vous en vouloir à vous- même.

Il faut plutôt créer un espace de paroles et d’écoute pour permettre à cet enfant de pouvoir vous dire les situations dans lesquelles il prend sa drogue, quelles sont les types de drogues qu’il prend, est ce qu’il les prend de manière fréquente ou occasionnellement?

« Vous devez engager cette communication avec votre enfant à un moment où il n’est pas sous drogue et ceci pendent que vous n’êtes pas vous-même en colère. Prenez votre calme pour créer un climat de confiance entre vous et l’enfant pour lui permettre de s’ouvrir à vous. Il ne faut pas le punir, ce n’est pas le moment de faire du chantage avec lui, ce n’est pas non plus l’occasion de le chasser de votre maison car cela le plongerait plutôt dans une situation difficile qui va le pousser à continuer de prendre sa drogue d’avantage pour pouvoir résister à la nouvelle situation que vous venez de lui créer », a expliqué le psychologue clinicien de santé.

Avant d’ajouter qu’il faudrait aussi envoyez l’enfant chez les professionnels de la santé, les psychiatres ou les psychologues, qui ont toute une équipes multi disciplinaire pour accompagner l’adolescent.

Il a rappelé aussi que la présence des parents et des membres familles est indispensable pour la réussite lors de la prise en charge de ces enfants.

« Ne perdez pas espoir parce que la toxicomanie se traite »

Dieudonné Messan

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