YOTO : l’école souffre le martyr

L’état de délabrement de plusieurs établissements scolaires dans la préfecture de Yoto et dans ses environs devient criard, à la limite, inquiétant. Tout visiteur de la localité se heurte à un amer constat : le secteur éducatif ne vit pas de beaux jours.

Établissements scolaires dépourvus de bâtiments scolaires adéquats, des salles de classe en paille, ce que les apprenants, et même les enseignants appellent avec tristesse ‘’paillote’’. Des bancs d’écoles inexistants ou largement insuffisants. Voici le sombre décor que présentent les « temples du savoir » dans le Yoto. 

Nombreuses sont les écoles dans lesquelles on peut facilement voir des élèves assis à 3 voire 4 par table-banc. De Gboto à Yoto-Kopé en passant par Ahépé, Tchekpo, Tokpli, Kouvé la réalité est la même. Chose curieuse la commune de Tabligbo, chef-lieu de la préfecture de Yoto n’est guère épargnée de cette situation.

Une salle de classe de l'EPP GNITO B
Une salle de classe de l’EPP GNITO B

Des établissements scolaires se trouvant dans la commune, vivent cette triste réalité à la grande surprise de la population. Le fait que, le chef-lieu de la préfecture réputée « minière » se retrouve dans cette situation surprend plus d’un. L’EPP GNITO B est l’un des établissements décriés. Située à environ 4 km de l’usine de Wacem, l’école est difficile d’accès surtout en ces périodes pluvieuses.

Face aux salles de classe en paille ; table-bancs inexistants, le Directeur, les enseignants et élèves ne savent plus à quel saint se vouer. « Nos paillotes sont en train de s’écrouler… Nous composons sous la pluie ’’ lance le Directeur avec amertume ; «nous pataugeons dans la boue », précise-t-il.

Les difficultés auxquelles sont confrontés les occupants de cet établissement sont pratiquement les mêmes dans plusieurs autres établissements scolaires même au-delà de la préfecture. « Nos difficultés sont tellement nombreuses que nous n’arrivons plus à les dominer », a souligné le Directeur.

Salle de classe Yoto

Par ailleurs, les apprenants sont les grandes victimes de cette situation. « Nos élèves arrivent difficilement à l’école… Parfois sans les chaussures en ces périodes de pluie », révèle ce chef d’établissement qui dit ne pas comprendre le silence des autorités en charge de l’éducation.

Directeurs, enseignants et élèves sont conscients de la situation. ‘C’est dans une tristesse que nous travaillons ici’, estime un Directeur tout en espérant l’aide des autorités locales ou des responsables des usines  installées dans la préfecture.

Aujourd’hui, la préfecture de Yoto abrite trois usines de cimenterie à savoir : WACEM, FORTIA et SCAN TOGO MINES.

Innocent LEBON

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