Togo, l’une des plaques tournantes de la migration en Afrique

Comme beaucoup de pays africains, le Togo est le centre d’un flux migratoire intense. Un constat fait par le Réseau de Lutte contre la Traite des Enfants au Togo. Au cours d’un atelier tenu à Kpalimé les 19 et 20 février 2018, le Réseau a passé en revue des chiffres sur la situation de la migration au Togo. 

Selon les chiffres de RELUTET, on estime à 244 millions les migrants représentant 3,3% de la population mondiale. Parmi ces migrants, 1,5 à 2 millions sont des Togolais vivant à l’étranger avec une prédominance en Afrique de l’Ouest. 

D’une manière générale, on note trois temps forts des flux migratoires des Togolais, principalement dans les années 1980, entre 1990-1993 et vers les années 2000.

À en croire le RELUTET, ces trois grandes vagues de déplacement des ressortissants togolais s’expliquent. En 1980, les Togolais se sont déplacés massivement vers l’Allemagne en raison des relations entre les deux pays favorisant la gratuité du visa. D’autre part, le vent de la lutte démocratique qui a soufflé dans les années 90 a entraîné beaucoup de déplacement. Enfin, dans les années 2000, beaucoup de Togolais étaient à la recherche d’un mieux être. 

Ces Togolais, migrants constituent aujourd’hui une entrée capitale de revenus dans le pays. Plusieurs chiffres attestent que la diaspora togolaise transfère annuellement plus de 110 millions au pays représentant 10% du PIB du pays. 

Ces fonds constituent généralement des fonds d’assistance pour les besoins familiaux. D’autre part, le Togo accueille sur son territoire plusieurs immigrés. Ils proviennent généralement du Gabon, de la Centrafrique, du Tchad et du Liban. « Tous ces déplacements devraient être régularisés pour empêcher les dérapages de la migration clandestine, notamment la traite, et le trafic illicite des personnes auxquels sont essentiellement exposés les femmes et les enfants » , soutient Komlan DODJRO, magistrat à la cour.

Par ailleurs, le Togo compte à ce jour, environ 1 400 réfugiés, essentiellement ressortissants des pays de la sous-région.

Larissa Agbenou

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