357 millions d’enfants vivent dans une zone de conflit (ONU)
Un rapport du HCDH indique qu’au total 357 millions d’enfants dans le monde, soit – un enfant sur six – vit dans des zones de conflit, un chiffre en augmentation de 75% comparativement au siècle dernier, a souligné la Haut-commissaire adjointe aux droits de l’homme, Kate Gilmore.
« Rien qu’en 2016, 43 millions d’enfants, répartis dans 63 pays avaient besoin d’assistance humanitaire », a ajouté Mme Gilmore ce lundi lors de la réunion annuelle du Conseil des droits de l’homme sur les droits de l’enfant.
Les enfants constituent la majorité de ceux qui sont victimes de conflits. Ils sont les plus affectés par la pauvreté ou exposés aux effets des changements climatiques. Plus grave, ces êtres sont victimes d’exploitation, d’abus sexuels, de travail forcé, de trafic, de négligence, de détention, de xénophobie ou d’absence de soins de santé mentale et physique, a poursuivi la Haut-commissaire.
Mais pour Mme Gilmore, cette situation résulte des failles des Nations Unies. « L’intérêt supérieur de l’enfant doit être placé au premier plan de tous les processus de prise de décision – toujours, partout », a-t-elle souligné.
Pour sa part, Helen Durham, Directrice de la politique et du droit international au Comité international de la Croix-Rouge, estime que de nos jours, les enfants représentent plus de la moitié des réfugiés. En 2016, plus de 8.000 enfants ont été tués ou mutilés dans des situations de conflit, a indiqué Mme Durham.
Le Directeur du Bureau des programmes d’urgence du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Sikander Khan, a de son côté rappelé qu’environ 535 millions d’enfants – près d’un enfant sur quatre – vivent dans des pays touchés par des crises humanitaires.
Ces derniers sont souvent privés de soins, d’eau potable et d’assainissement, d’une alimentation adéquate, d’une éducation de qualité et de protection. Plus de « dix millions d’enfants sont des réfugiés et dix-sept millions sont déplacés à l’intérieur des frontières de leurs pays », a en outre indiqué M. Khan.
Il faut rappeler que la réunion tenue ce lundi à Genève s’est consacrée à la protection des mineurs dans les situations de crise humanitaire.