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Wildaf Togo en guerre contre le mariage précoce des filles

Le mariage précoce des jeunes filles demeure une triste réalité sur le continent africain malgré les efforts multiples que mènent les organisations de défense des droits des enfants et les gouvernements. 

Au Togo, des recherches menées par Women in Law and Developement in Africa (Wildaf) révèlent que le phénomène a pris de l’ampleur dans les régions centrales et des Savanes. Les chiffres des enquêtes et l’incompatibilité des textes poussent l’organisation à monter au créneau.

En effet, l’âge conventionnel pour le mariage est fixé à 18 ans sur le plan international pourtant,certains articles au Togo autorisent le mariage des filles à 16 ans. Il s’agit notamment des articles 267 et 269 du code de l’enfant et des articles 43 et 44 du code des personnes et de la famille. 

Selon Wildaf, ces dispositions méritent d’être révisées pour que les enfants togolais soient juridiquement à l’abri de toutes les situations qui pourraient favoriser le mariage précoce au Togo. 

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Pour ce faire, l’organisation lance le programme « Lutter contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de l’Ouest ». En coordination avec le Mali et le Niger, cette campagne a connu 3 grandes phases. La première est celle des recherches documentaires et des enquêtes de terrain afin de proposer des solutions pour lutter contre la pratique. La deuxième est relative à des interventions et des mises en œuvre des solutions préconisées par la première phase. La dernière phase consistera à faire des plaidoyers à l’endroit des autorités. 

En somme, Wildaf Togo demande aux autorités de revoir cette disposition de ces articles. « Ces articles ne nous arrangent pas dans notre lutte. Quand on parle du mariage à 18 ans, c’est conventionnel et tout le monde devrait respecter cela. Et si on dit dans ces articles que la fille peut être mariée à 16 ans si le juge d’instruction le décide, cela nous inquiète. Au cours du projet nous nous sommes rendus compte qu’il y a beaucoup de grossesses précoces et de maladies. Nous voulons qu’il y ait un changement dans notre pays », a souligné la présidente de Wildaf Togo, Mawulé Dadjo Balé.

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