JIF 2022/Togo: la condition de la jeune fille, encore préoccupante

Le monde entier célèbre chaque 11 octobre, la journée internationale de la jeune fille. Instaurée depuis dix ans maintenant, cette journée marque chez la fille ainsi que les organisations de défense des droits humains, un instant de réflexion et de bilan sur la condition juvénile en général et celle de la jeune fille en particulier. Le thème retenu cette année est « notre temps est venu. Nos droits, notre avenir ».

Le Togo n’est pas en marge des différentes actions menées dans le monde entier en faveur de l’épanouissement de la fille. Ce mardi 11 octobre, journée internationale décrétée par les nations unies à cet effet, Plan international Togo en collaboration avec le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, a organisé à Lomé, une conférence-débat. La situation actuelle de la condition de la jeune fille au Togo, a été présentée ainsi que les avancées significatives constatées.

Pour Marthe Essilivi, membre du conseil consultatif des jeunes à Plan International Togo, la condition de la jeune fille est encore préoccupante en Afrique de l’ouest et du centre, ceci malgré les efforts combien louables des organisations internationales, appuyées par les gouvernements. Elles sont encore des millions de filles qui tombent enceintes par viol ou des milliers encore sous le joug des mariages forcés. Une situation globale qui interpelle encore et encore les décideurs à plus d’implication dans ce combat.

« Pour moi, cette journée n’est pas une célébration. C’est une journée de lutte, de rappel de nos problèmes, nos inquiétudes et de nos difficultés aux autorités et aux organisations internationales, pour que les années à suivre, nous pourrions dire oui, nous avons réussi « , a déclaré Essilivi Marthe.

Le combat enclenché depuis des années et matérialisé en 2021 par le sommet mondial des filles tenu à Lomé, se veut un défi, celui d’atteindre un monde égalitaire d’ici 2030. Dans la pratique, le Togo est cité aujourd’hui comme un exemple avec des femmes qui occupent des postes de responsabilité au sommet de l’État. Des avancées mentionnées par les représentantes pays de Plan International Togo et de l’UNICEF, des avancées réaffirmée par la ministre de l’action sociale Lolonyo Anakoma-Apedoh.

Pour la représentante du gouvernement togolais à ce lancement des activités du dixième anniversaire de cette journée internationale, la jeune fille, a, elle même son rôle à jouer pour son épanouissement. « Chères filles, je vous invite à chercher à être leader de demain. Visez l’excellence dans vos études, vos formations et dans toutes vos actions et comportements. Aimez le travail bien fait. Fixez vous des objectifs et des modèles et rêvez grand », a conseillé Lolonyo Anakoma-Apedoh.

Plusieurs actions pour cette édition

La conférence-débat du 11 octobre marque ainsi le début d’une série d’actions qui s’inscrivent dans la commémoration de cette journée. « Il y aura trois activités majeures. La première qui est connue maintenant, c’est la prise de commandes des filles. Des jeunes filles vont prendre le rôle de différentes personnalités au niveau du Togo dans des ministères, la fonction publique, des secteurs public et privé. Le deuxième axe qui a déjà commencé, c’est la formation de 200 champions et championnes de l’égalité. Et nous avons cette année mis une place particulière à la participation des garçons; et en fin, 50 stages d’immersion pour permettre aux jeunes filles de découvrir des métiers, des secteurs qui vont continuer à les inspirer dans leur différentes fonctions et ce, sur l’ensemble du territoire togolais, l’ensemble des régions est concerné », a souligné Awa Faly Ba, Représentante pays de Plan international Togo.

Outre ces formations, le gouvernement à travers le ministère de l’action sociale, prévoit des prix d’excellence à 160 jeunes filles qui se seront distinguées au sortir de l’année académique 2022-2023 à savoir: 80 pour le CEPD et 80 filles pour le BEPC. Des actions qui seront soutenues par ses partenaires traditionnels que sont Plan International Togo et UNICEF.

Notons que plan international en poste au Togo depuis 1988, travaille avec 118 cantons dans les sept régions administratives du Togo. Mais pour ces objectifs d’un monde égalitaire, le défis reste encore immense. Une étude menée par ses services, note que pour l’heure, seulement 24 % des filles sont aptes à aller à ce combat, celui d’une société dans laquelle la femme peut se dire prête à opérer comme un homme dans tous les domaines.

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