Togo/Savanes : des parajuristes outillés sur la prise en charge des violences basées sur le genre

La question de la prise en charge des violences basées sur le genre a été au cœur d’un atelier de renforcement de capacités des acteurs de la région des Savanes à Kara. Il s’agit des animateurs des centres d’écoutes de la région qui ont bénéficié de cette formation sur la prise en charge des cas de victimes en particulier les femmes et les filles.

Le Groupe de réflexion et d’actions Femme, Démocratie et Développement relève le défi suite à la situation d’insécurité dans la région des savanes. Une situation qui engendre des conséquences sur les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants.

Pendant 4 jours, le GF2D avec son partenaire, le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de la Population, a renforcé les capacités de 30 parajuristes. Cet atelier avait pour objectif, de renforcer les capacités de ces parajuristes sur la prise en charge des VBG pour une meilleure protection des enfants et des femmes dans six communes de la région des savanes.

« La région des savanes traverse des moments de crises et nous ne sommes pas sans savoir que lorsque des populations vivent cette situation de conflit, il y a souvent des agressions sexuelles à l’endroit des femmes, des enfants et aussi à l’endroit des hommes », a déclaré Amivi GBENAHIN ADJETEY, chargée de Programmes au GF2D.

Les modules de l’atelier ont mis l’accent spécifiquement sur l’écoute des victimes. « Comment recevoir les victimes et à quel moment il faudra les référer vers les structures de santé, et si peut être ce n’est pas encore urgent, les référencer vers les structures judiciaires », a-t-elle affirmé.

12 modules ont été développés pendant les 4 jours de renforcement de capacités. Ces différents contenus ont porté entre autres sur les VBG (typologie, causes et conséquences), genre et masculinité positive, les droits humains, sur les techniques de prise en charge psychologique, ainsi que la gestion des centres d’écoutes.

Les participants parajuristes sont venus précisément des communes de Tone 4 (Korbongo, Pogno, Mandouri) et Ôti Sud1.

« En tant que responsable du centre d’écoute, je peux dire qu’il y avait plusieurs notions que j’ignorais. Mais grâce à cette formation, je repars avec plusieurs acquis. Quand les victimes s’adresseront à nous, nous savons maintenant comment les accompagner, les accueillir, et les écouter. Nous avons parlé aussi de la masculinité positive. Cela concerne d’abord nous les femmes. Il faudrait que nous amenions nos hommes à être positif », a déclaré Julienne MAYONOU, responsable du centre d’écoute à Timbou.

Avant d’ajouter : « De retour dans nos communautés, nous allons sensibiliser. On a vu plusieurs formes de violences : les violences sexuelles, physiques, verbales, les violences psychologiques. On nous a parlé aussi du code pénal », fait-elle savoir.

L’atelier de renforcement de capacités sur les VBG a été initié à travers le projet « Protection des femmes et enfants contre les violences basées sur le genre en situation des conflits. »

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