Togo : OADEL met l’accent sur les farines panifiables locales
À l’occasion de « la Journée du pain local », il a été organisé le 16 mai 2024, une table ronde autour du thème, « Farines panifiables locales au Togo : Atouts et Contraintes ». C’est une assise qui s’inscrit dans le cadre de la 3e édition du Festival la « Marmite » qui a réuni au Palais des congrès de Lomé, producteurs et transformateurs agricoles, restaurateurs, consommateurs ou encore consultants agricoles.
C’est un carrefour de discussion autour du consommer local qui d’abord a vu le modérateur soumettre les communicants à des exercices de développement du thème du jour afin d’y emmener de la lumière en faveur justement des participants. Une tradition de l’OADEL suivie toujours d’une série de questions-réponses.
« Contrairement au blé, les farines locales présentent elles des avantages du point de vue nutritionnel. En termes de farines locales, on se focalise nous essentiellement sur la farine de manioc très riches en amidon et en fibre et en minéraux. Nous prenons également la farine du sorgho très riche en minéraux en bêtacarotène et en protéine. En termes de minéraux, nous voyons que ça contient beaucoup de fer qui peut permettre à un enfant atteint d’anémie de retrouver la force lui permettant donc de tenir en classe et d’étudier. Le Soja très riche en protéines, lipides et glucides, regorge également de matière grasse qui contient beaucoup d’autres acides gras dont bénéficieront davantage le consommateur. Le pain fabriqué à base des ingrédients locaux est plus digeste en raison de l’absence de la coupe composition en gluten que beaucoup de personnes ne tolèrent pas en termes de digestion », a expliqué Kokou Martin AZIATO, responsable de la technologie alimentaire à l’INTRA.
Les pains faits à base de farines locales font face à des contraintes. « L’acceptabilité de ce pain par la population reste un souci majeur. La population n’est pas habituée à la consommation du pain locale parce qu’elle a pris l’habitude du pain 100 % blé. La contrainte majeure est le prix de ces farines locales par rapport à celui de la farine de blé majoritairement subventionnée par l’État. Ce qui fait que les agriculteurs se focalisent eux sur l’agriculture ménagère pour leur propre subsistance. Il faut maintenant orienter les choses vers l’entrepreneuriat, mécaniser l’agriculture pour pouvoir produire en quantité à un bas prix », a rappelé Kokou Martin AZIATO.
L’activité a été marquée comme souvent à l’OADEL par une séance de dégustation des pains faits à base des farines locales.
La table ronde à l’initiative de l’OADEL s’inscrivait dans le cadre du FESMA 2024. Évènements Socio – Culturel, le Festival la Marmite est une innovation mis en place pour mettre en lumière la consommation locale.
Elom Nayo