Togo : climat et environnement, des journalistes femmes formées
Elles étaient une vingtaine de femmes journalistes à prendre part à l’atelier pour la cause environnementale le 04 juillet 2024 à Lomé. L’objectif est de permettre aux participantes de comprendre les enjeux autour de la justice environnementale et de les amener à jouer un rôle crucial en tant que femmes de médias.
Les journalistes dans leur rôle d’informateurs pourront permettre d’amplifier la voix des sans voix et des femmes vulnérables face à la crise climatique et les inciter à mener des actions qui mettront à l’abri, les populations des conséquences désastreuses du changement climatique.
« Nous avons le droit à un environnement sain qui est violé à cause de l’exploitation des ressources naturelles, cas du phosphate. Les exploitations des minerais et des ressources naturelles entraînent des violations de certains droits des populations. Nous avons fait cas du gazoduc du Nigeria au Ghana en passant par le Bénin et le Togo où en 2008, les pêcheurs ont été bouleversés par l’installation de matériels de gaz sans oublier les injustices environnementales qui sont des vécus quotidiens de nos populations au Togo », a expliqué Kwami Kpondzo, Directeur Exécutif du Centre pour la Justice Climatique.
La notion de la justice climatique reste l’un des points importants sur lesquels il convient de mener de sérieuses réflexions. « Beaucoup d’entreprises émettent des gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques. Il faut que nous comprenions que ces changements climatiques ont des effets qui sont visibles au Togo à savoir les inondations, la hausse de la température. Et c’est aussi une injustice climatique ; nous avons donc amené les femmes journalistes à comprendre ces concepts et les inviter à informer davantage les populations sur les conséquences du changement climatique et les voies et moyens dont ils disposent pour lutter pour la justice environnementale et climatique. » , a confié Kwami KPONDZO, à l’issue de la séance.
Il est à souligner que les changements climatiques affecteront également le droit à la vie en aggravant la faim et la malnutrition, perturberont la croissance et le développement des enfants, et auront des répercussions sur la morbidité et la mortalité cardiorespiratoires.
La justice climatique pousse à penser que les responsabilités dans la lutte au changement climatique devraient être réparties en fonction de ceux qui participent le plus au problème, tout en s’attaquant aux inégalités systémiques, socio-écologiques et intergénérationnelles qu’il provoque.
La justice climatique est également un aspect important de la transition juste vers un avenir durable.
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Joanita Blavo-tsri