Togo : unis contre les mariages précoces

Réunis à Lomé ce mercredi 11 juin 2025, les parties prenantes du projet « Agir pour l’abandon du mariage des enfants » ont fait le point sur les avancées enregistrées ainsi que sur les défis persistants. Cette troisième phase de concertation, coordonnée par l’ONG FAMME en collaboration avec WiLDAF-Togo, a rassemblé des représentants de l’État, des chefs traditionnels et religieux, des organisations de la société civile, ainsi que des institutions nationales engagées pour la protection des droits des filles.

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Wonyra Kossivi, Député à l’Assemblée nationale, a salué les efforts déjà accomplis, notamment en matière de sensibilisation médiatique, qui ont permis une certaine régression du phénomène. Toutefois, il insiste sur la nécessité de poursuivre la lutte : « Nous avons constaté que des efforts ont été faits, surtout dans la sensibilisation à travers les médias, ce qui a permis de réduire ce phénomène. Mais cela ne signifie pas que le problème est résolu. Il reste encore beaucoup à faire. »

Il a ainsi formulé un plaidoyer direct à l’endroit du gouvernement, l’invitant à continuer de soutenir activement les organisations de la société civile œuvrant sur le terrain, afin de parvenir à une éradication totale du phénomène à l’échelle nationale.

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Sodji Dometo, Directeur exécutif de l’ONG FAMME, a rappelé l’importance de cette rencontre, qui s’inscrit dans la continuité des actions de plaidoyer engagées depuis plusieurs mois. Selon lui, les lois encadrant la protection des enfants existent déjà, mais leur application concrète demeure insuffisante : « Ce n’est pas aujourd’hui qu’on en parle. Mais c’est l’application effective sur le terrain qui pose problème. Et nous travaillons dans ce sens. »

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Il a également appelé les autorités à augmenter les budgets consacrés à la prise en charge des survivants de violences basées sur le genre, soulignant que cet aspect reste fondamental pour offrir aux victimes un véritable espoir de reconstruction.

Les échanges ont permis de partager des expériences, d’identifier des leviers d’action et de formuler clairement les attentes à l’égard des décideurs publics. Un document de synthèse des contributions sera produit à l’issue des discussions afin d’orienter les prochaines étapes.

Portée par un élan collectif, cette initiative continue de fédérer les acteurs autour d’un objectif commun : garantir à chaque fille au Togo le droit de grandir librement, à l’abri des mariages précoces et des violences.

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