Togo/JEA 2025 : planifier pour protéger les enfants

Améliorer les conditions de vie des enfants à travers le monde reste l’un des objectifs majeurs de la Journée de l’Enfant Africain, célébrée chaque 16 juin depuis son institution en 1991 par les Nations Unies. Cette année au Togo, les droits des enfants ont été placés au centre des discussions parlementaires, avec pour enjeu une planification et une budgétisation sensibles à leurs besoins.

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C’est dans l’enceinte de l’Assemblée nationale que se sont tenus les échanges entre parlementaires et enfants, autour du thème : « Planification et budgétisation pour les droits de l’enfant : Progrès depuis 2010 ». Cette rencontre a été organisée conjointement par le Ministère de l’Action sociale, le Parlement togolais, l’UNICEF, le Système des Nations Unies au Togo, Plan International Togo, la Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance, ainsi que plusieurs ONG et organisations de la société civile. Objectif principal : encourager la participation active des enfants aux décisions qui les concernent et inciter les décideurs à accélérer l’adoption, la révision ou l’application de lois, codes et budgets en leur faveur, sur la base des avancées constatées depuis 2010.

L’UNICEF, acteur clé dans la défense des droits de l’enfant, a réaffirmé son engagement par la voix de sa représentante résidente au Togo, Dr Erina Corinne Dia. Elle a rappelé que cette journée est l’occasion de « célébrer les progrès réalisés, renforcer les engagements collectifs, mais aussi mesurer le chemin restant à parcourir pour garantir les droits de chaque enfant, tant en Afrique qu’au Togo ».

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Elle a également salué les efforts du gouvernement togolais, notamment le fait que plus de 16,29 % du budget national soit consacré à l’éducation. « En mettant l’accent sur l’éducation, la santé maternelle et infantile, la formation, la protection des enfants vulnérables, ainsi que sur l’élargissement des filets sociaux, le Togo a posé les fondements d’une approche inclusive, à travers sa feuille de route Togo 2025, qui vise entre autres l’accès universel à une éducation de qualité et à une couverture santé étendue », a-t-elle précisé.

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Des défis persistants malgré les avancées

De son côté, la ministre de l’Action sociale, Kossiwa Zinsou-Klassou, a reconnu les efforts entrepris, tout en soulignant les nombreux défis encore à relever : coordination insuffisante des initiatives, ressources limitées, et difficultés à intégrer réellement la voix des enfants dans les processus de décision.

Un constat d’autant plus crucial que 48 % de la population togolaise est constituée d’enfants de moins de 15 ans. Pour l’honorable Myriam Dossou D’Almeida, 6e vice-présidente de l’Assemblée nationale, le thème de cette édition interpelle directement les parlementaires :
« Il nous invite à inscrire la protection de l’enfant comme une composante structurelle de notre gouvernance. »

Les enfants prennent la parole

Moment fort de la journée : les enfants ont pu s’exprimer devant les plus hautes autorités et soumettre un document de plaidoyer aux députés. Celui-ci vise à intégrer leurs préoccupations dans les futurs projets de loi et arbitrages budgétaires.

Ils ont notamment demandé une budgétisation prenant en compte leurs besoins réels, ainsi que la création d’un parlement des enfants. D’autres problématiques spécifiques liées à leur bien-être ont également été soulevées.

À noter que le Président de l’Assemblée nationale, Adedze Kodzo, qui a assisté à la séance d’échange, a réaffirmé l’engagement du Parlement à promouvoir des lois favorables aux enfants et à veiller à leur application effective par le gouvernement.

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