Togo/Ambassadrice de l’Environnement : l’édition 2025 portée vers les communes engagées

À l’occasion de la Journée mondiale de l’Environnement, le projet « Ambassadrice de l’Environnement – Vision Planète Verte » a lancé sa cinquième édition le 5 juin dernier, à Lomé. Il s’agit d’un programme socioculturel et éducatif qui valorise l’engagement des jeunes filles en faveur de l’environnement et du climat.

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Pour cette 5ᵉ édition, les porteurs du projet veulent franchir un nouveau cap, avec des innovations marquantes et une ambition élargie. Pierre Tete Nomo, promoteur de l’initiative, explique que le but est de placer la jeunesse, en particulier la jeune fille, au cœur des enjeux écologiques : « Il est temps que cette jeunesse ne soit plus spectatrice, mais que nous la mettions en action. »

Le projet s’appuie sur trois piliers, l’éducation, l’excellence et l’élégance afin de forger une génération de jeunes femmes conscientes, engagées et actrices du changement. L’ambassadrice devient ainsi une vitrine et un modèle qui inspire ses pairs à adopter des gestes écologiques concrets. « Aujourd’hui, il s’agit de valoriser autrement la beauté féminine, parce que cette beauté peut servir de façon durable », souligne le promoteur.

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Le bilan de la précédente édition est jugé très satisfaisant : plus de 10 000 élèves ont été sensibilisés ; une douzaine de clubs environnementaux ont vu le jour dans des établissements scolaires ; et le projet « Reforest for a Better Future » a permis de planter de nombreux arbres, notamment des essences fruitières, dans les écoles et les ménages. Ce programme s’aligne sur la politique nationale de reboisement et de restauration du couvert végétal.

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Parmi les grandes nouveautés de cette cinquième édition figure l’introduction du Prix des Communes. Avec la montée en puissance de la décentralisation, l’objectif est d’encourager les collectivités locales à inscrire l’environnement au cœur de leur développement : « Il est temps d’encourager ces communes ou ces pouvoirs locaux qui mettent l’environnement au cœur de leur développement », explique Pierre Tete Nomo. Cette distinction se veut un levier pour motiver les acteurs municipaux à s’engager davantage dans des politiques durables et inclusives.

Autre avancée majeure : l’ouverture continentale du projet. « Le panafricanisme s’installe », déclare fièrement le promoteur, annonçant l’implantation du programme dans cinq pays africains : le Sénégal, le Tchad, le Mali, le Bénin et le Niger.

Toutefois, Pierre Tete Nomo reste lucide quant aux défis à relever. L’insalubrité des villes et la déforestation galopante demeurent des préoccupations majeures : « Il y a encore beaucoup de travail à faire. Même si nous avons l’idée, sans ambition ni conviction, sans politique rigoureuse et sans contrôle, nous n’irons pas loin », avertit-il.

Avec cette cinquième édition, Vision Planète Verte entend redonner un nouvel élan à la mobilisation écologique en Afrique, en misant sur l’énergie, la créativité et l’engagement des jeunes filles et des collectivités locales.

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