Malawi : une pseudo « purification sexuelle » détruit les femmes et les fillettes du pays

La condition des fillettes et des femmes au Malawi oblige ces dernières à se plier à une culture traditionnelle dite de « purification sexuelle ». Dans ce petit État situé en Afrique australe, entre le Mozambique, la Zambie et la Tanzanie, la gent féminine est soumise à un rituel hors du commun.

À la mort d’un conjoint ou pour construire une nouvelle maison, les familles malawites font appel à une « hyène », (un fisi en langue chichewa), pour « purifier » le corps de leur fille ou de la femme, dès ses premières menstruations, par une relation sexuelle non consentie ni protégée.

Une « hyène » est un homme (souvent père de famille) payé par les familles pour avoir des relations sexuelles.

Cette « tradition » a pour conséquence l’infection par le VIH de près de 10 % de la population, et la moitié sont des femmes souvent mariées avant leur majorité à l’issue de ce qu’on peut appeler un viol « initiatique ».

EAU VOLTIC ARTICLE

Autrefois présente dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est, en Tanzanie et au Kenya notamment, cette tradition a peu à peu disparu. Mais, dans l’extrême sud du Malawi, région la plus pauvre de ce pays, la coutume reste très ancrée. Il y existe même des camps d’ « initiation sexuelle » pour fillettes régis par les autorités morales des communautés.

Pourtant, le pays a ratifié la convention internationale des droits des enfants le 2 janvier 1991 qui interdit entre autres ces pratiques qui portent atteinte à la dignité et à la santé de la femme.

Larissa Agbenou

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