Togo/ Crise dans le secteur de l’éducation : l’avenir des élèves sacrifié…

À peine débutée l’année scolaire 2017-2018 est fortement menacée. En témoigne, les mouvements d’humeur qui secouent le secteur depuis plusieurs semaines. Les enseignants togolais, notamment ceux du primaire et secondaire réclament de meilleures conditions de travail et de vie. Des doléances posées depuis plusieurs années.

Ce 24 novembre, les enseignants de la coordination des syndicats de l’éducation du Togo et des fédérations siégeant dans le cadre permanent de concertation ont bouclé une série de quatre jours de cessation d’activité dans le secteur éducatif. Cette période « noire » fait suite à une manifestation tenue les 13, 14 et 15 novembre 2017.

Ces différents soubresauts ont paralysé le secteur hypothéquant l’apprentissage, et même la « sécurité  » des élèves. En effet, sur les pas de leurs éducateurs, les élèves de plusieurs établissements sont sortis dans la rue en réclamant l’effectivité des cours. Au lycée technique d’Adidogomé (Lomé), les apprenants sont sortis pour réclamer les cours. Dans la foulée, ils ont délogé leurs camarades des écoles privées de la zone.

Pour régulariser la situation, les enseignants exigent  l’ouverture d’une discussion autour des primes de la fonction et la mise à disposition d’une copie du statut particulier transmis au Premier ministre togolais, Selom Klassou. 

Mais la situation politique tendue du pays semble piétiner la crise dans le secteur éducatif. Concentré sur les tractations pour asseoir un dialogue en vue d’une éventuelle sortie de crise, le gouvernement semble moins préoccupé par la revendication des enseignants. Cette indifférence agace les enseignants volontaires qui ont décidé d’enfoncer le clou. Ces derniers ont annoncé à cet effet deux jours de cessation de travail.

Pendant ce temps, les cours sont bâclés, les élèves privés du savoir et c’est le niveau de l’éducation qui en pâtit.

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