La Côte d’Ivoire crie haut et fort « Non à l’enlèvement et à l’assassinat des enfants »
La famille de l’enfant Traoré Aboubacar Sidiki dit Bouba, assassiné le 24 février dernier pour un crime rituel, n’a pas été abandonné à son triste sort. Deux jours après l’inhumation de la victime, la population ivoirienne, comme un seul homme, a pris d’assaut les artères de la ville de Cocody pour une marche silencieuse ce 03 mars pour dénoncer cet énième infanticide.
Ils ont été nombreux à prendre le départ devant le CHU d’Angré, tous, habillés à l’effigie du jeune « Bouba », devenu héros à titre posthume avec un seul message « Plus jamais ça ! ». À la tête de la marche, on peut lire sur une vaste banderole « Non à l’enlèvement et à l’assassinat des enfants ».
Tous ont saisi ce moment de recueillement et de compassion à la famille éplorée, pour attirer l’attention des autorités compétentes sur l’ampleur de l’enlèvement des enfants dans le pays.
Bien avant la marche, chacun y allait de son moyen de bord pour condamner ce « crime de trop ». Les réseaux sociaux ont été un porte-voix aussi bien pour le simple citoyen aux sommités.
La première dame ivoirine, Dominique Ouattara a condamné ce crime et a appelé les adultes à protéger davantage les enfants. « Depuis l’annonce du décès dans des conditions tragiques du petit Bouba, mon cœur saigne… Cette nouvelle m’a bouleversée. En tant que mère, ma douleur est grande… J’ai beaucoup de mal à comprendre comment un tel acte puisse être perpétré à l’endroit d’un enfant », a-t-elle publié sur son compte Twitter et sa page officielle Facebook.
Pour rappel, la victime de 4 ans a été enlevée et vidée de son sang par Etienne Sagno, un bijoutier guinéen de 27 ans, pour des fins rituels selon les aveux du bourreau.