Togo/baisse des prix au péage : une mesure qui irrite plutôt les usagers
Depuis ce jeudi, 28 juillet 2022, le prix de passage aux péages au Togo connaît une baisse. Cette volonté du gouvernement de voir réduite, l’effet de la dernière augmentation du prix du pétrole est diversement apprécié.
Selon le communiqué, les minibus de 9 à 15 places paieront désormais 500 FCFA au lieu de 600 FCFA, les poids lourds à 4 et 5 essieux débourseront 3000 FCFA au lieu de 3500, ceux de 6 et 7 essieux, 3500 FCFA au lieu de 4000 FCFA et ceux de 8 essieux et plus paieront 5000 FCFA par passage au lieu de 7000 FCFA.
Cette mesure des gouvernants s’inscrit : « dans le cadre des actions de soutien aux populations face à l’impact des crises sur le coût de la vie ».
Une action qui irrite plus les acteurs, étant donné qu’elle ne touche que certains engins, notamment les usagers des engins lourds ou encore des minibus de neuf à quinze places. Les citoyens, évoquent une situation de deux poids de mesure. Elles estiment que les autorités favorisent quelques personnes au détriment des autres.
« Si vous voulez faire quelque chose, faites le. Au cas contraire, laissez-nous dans notre situation. Des choses à moitié, bref, je me sens trop colérique pour parler ce matin. Je pense que les conducteurs d’engins lourds sont les seuls togolais touchés par la crise donc le gouvernement a très bien fait de continuer dans cette lancée», affirme Alex, un homme de la cinquantaine.
Pour une autre, ce sont des frustrations que le gouvernement compte créer au sein de la population : « Quelque soit le prix, le fait que d’autres aient une diminution et les uns non, n’est pas une bonne chose. Toi-même qui me pose la question, tu trouves ça normal ? On ne peut pas se lever un matin et créer de la frustration au sein de la population de cette manière. Nous sommes tous touchés par la crise, si le gouvernement doit prendre des décisions, ce n’est pas la bonne. Paraît-il qu’ils ont des conseillers non ? Quels sont leurs rôles? », déclare une passante en colère.
Les réactions obtenues chez les uns et les autres n’ont été que colères et désarroi. Déjà, la majorité du parc automobile se concentre dans la catégorie des voitures personnelles, ce qui devrait normalement conduire les décideurs à également revoir le cas de cette catégorie et pourquoi pas aller carrément à la suppression des prix des engins à deux-roues.
La population appelle à une révision de ces prix afin d’adapter la situation à toutes les couches.