Deux nouvelles offres pour renforcer la prestation de « Allo 1011 »
Lancé en 2009, par le gouvernement togolais en vue de dénoncer toute violence commise sur les enfants sur toute l’étendue du territoire, la plateforme « Allo 1011″ a fait son chemin. Beaucoup d’enfants victimes de maltraitance, d’abus sexuels… ont été, découverts, pris-en charge, bref sauvés des mains de leurs bourreaux.
Dans le souci de donner plus de facilité dans l’utilisation de ce dispositif par les enfants eux-mêmes et par le grand public, le gouvernement par le biais du ministère de l’action sociale, la promotion de la femme et de l’alphabétisation vient de lancer, avec l’appui de ses partenaires deux nouveaux services à l’endroit du public, et toujours pour la protection des enfants. Il s’agit du projet SMS sur la plateforme 1011 et celui relatif à la santé sexuelle des enfants.
Le premier est une suite de la formule classique de « Allo 1011″. Tous les témoins d’un fait à caractère violent peuvent envoyer un message sur la plateforme 1011. Le message doit rassembler des informations comme les noms et prénoms de l’enfant, son âge, son sexe, le quartier, village, préfecture ou région, le caractère de la violence et aussi des informations sur l’auteur de la violence. C’est donc une plateforme de dénonciation confidentielle.
« Une fois que le message complet arrive, nous suivons les indications avec l’agent social de la localité, et quand ce dernier nous confirme le cas et nous nous rendons sur le lieu pour la prise en charge de l’enfant », a indiqué Akoko WESLEY-AKPO, coordonnatrice de la ligne verte « Allo 1011″.
Le second projet ou service lancé et mis à la disposition du public est une ligne d’information et de conseil en matière de santé sexuelle chez les adolescents(es). C’est un appel que l’on effectue sur le numéro vert 1011 pour dénoncer un abus sexuel et aussi avoir des conseils sur la santé sexuelle. Le but est donc de permettre à ces jeunes de prendre des décisions éclairées et responsables et de prévenir les grossesses précoces et non désirées. Des points focaux sont dans toutes les régions et préfectures du pays pour les suivre au cas où une consultation ou intervention s’avérait nécessaire.
Cette série d’actions est menée suite à des constats faits sur le terrain par des organisations de protection de l’enfance.
« Au Togo comme dans le monde entier, le constat est qu’il y a beaucoup d’abus, et il faut prendre des mesures pour diminuer les abus, des mesures pour traduire en justice les gens qui abusent. Il faut surtout des mesures pour que les mesures pour les enfants soient informés pour d’abord se protéger. Donc le projet prend des dispositions correctives et judiciaires », a précisé Mohamed Ibrahima BAH, Représentant résident de Plan international Togo, partenaire du gouvernement sur ce projet.
Lazare Kondo