L’ONG internationale, SOS Villages d’enfants qui vient en aide aux orphelins et aux enfants dans le besoin, va enquêter sur des violences sexuelles et de fraudes commises dans les années 1990 dans une vingtaine de ses structures, basées dans certains pays en Afrique et en Asie.
Des « abus sexuels » signalés, des lanceurs d’alerte « écartés » et la parole des mineurs « mise en doute », sont entre autres fautes graves dont devront d’ici la fin de l’enquête des employés de SOS Villages d’enfants. La co-directrice de l’association fondatrice basée à Vienne, Elisabeth Hauser a évoqué devant la presse le cas d’un enfant placé à l’isolement et soumis à une interdiction de rendre visite à ses propres parents, pour cause de mauvais résultats scolaires. Au sujet de la gestion inappropriée des fonds, la directrice a mentionné des appels d’offres pour des travaux remportés par des proches de responsables de SOS villages d’enfants
La PDG de la Fédération internationale Ingrid Maria Johansen, a dores et déjà présenté ses « excuses aux enfants et jeunes gens » qui ont été victimes de ces maltraitances. « De nouvelles mesures » ont « immédiatement » été mises en place pour les accompagner et éviter que de tels problèmes ne se reproduisent à l’avenir, selon le communiqué.
Fondée après la Seconde Guerre mondiale en Autriche, l’organisation, aujourd’hui présente dans 137 pays où elle gère environ 550 structures caritatives et compte 40.000 employés, prend en charge 1,2 million d’orphelins ou enfants dans le besoin à travers le monde, selon les chiffres communiqués par la représentante à Vienne.
En 2014, SOS village d’enfants avait déjà été confrontée à des accusations de maltraitance en Autriche, sur une période allant des années 1950 à 1990.