Sierra Leone : des organisations exigent une loi contre les mutilations génitales féminines

Face à l’augmentation des cas de mutilations génitales féminines en Sierra Leone, des organisations de défense des droits des femmes lancent un appel. Elles veulent des actions concrètes à travers l’adoption d’une loi contre les MGF afin de mettre un terme au phénomène.

Malgré les protocoles instaurer dans les pays pour le respect des droits de l’homme, des populations sont toujours victimes des actes de violences à l’instar des mutilations génitales féminines qui persistent en Sierra Leone. Des femmes et jeunes filles perdent la vie chaque année suite à cette pratique néfaste. C’est le cas de Marseray Sei âgé de 21 ans décédée en décembre 2021.

Les organisations de défense des droits des femmes du Kenya et du Monde entier ont à cet effet lancer un appel au gouvernement de la Sierra Leone pour plus d’actions qui protègent les femmes et les filles contre toutes mutilations génitales féminines.

La MGF est reconnue dans le monde comme une violation flagrante des droits de l’homme et implique l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pour des raison non médicales. Plusieurs conséquences en découle à savoir des hémorragies, des infections, traumatisme psychologique, des kystes, des problèmes affectant la vessie, l’utérus et pleins d’autres problèmes liées à l’appareil génital féminin et au mentale.

Malgré les dommages dues aux mutilations génitales féminines, le gouvernement de la Sierra Leone reste muet, et il n’existe aucune loi qui interdit cette pratique et une condamnation n’est pas faite aux pratiquants et auteurs.

Ainsi, 127 organisations de défense des droits des femmes ont adressé une lettre au gouvernement de la Sierra Leone dans laquelle ils plaident pour l’instauration d’urgence d’une loi interdisant explicitement les MGF à tous les âges, pu encore la mise en place des mesures adéquates pour protéger et éliminer les MGF et donner aux survivantes et aux familles des victimes un moyen d’accéder à la justice.

Notons qu’une enquête démographique et de santé a montré en 2019 que la Sierra Leone possède l’un des taux de prévalence des MGF les plus élevés d’Afrique avec 83 % de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans.

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