Togo : formation des journalistes et influenceurs sur l’éducation sexuelle complète
Un atelier de formation à l’intention des journalistes et influenceurs se tient du 10 au 13 décembre 2024 à Kara sur la problématique de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents. Cette activité est organisée par l’Association Togolaise pour le Bien-être Familial (ATBEF) dans le cadre de son projet EmpowHer : garantir aux femmes, aux jeunes et aux communautés marginalisées un accès inclusif aux services de santé sexuelle et reproductive.
Chaque année, 3000 cas de grossesses en milieu scolaire sont enregistrés au Togo. Les chiffres sont encore plus élevés dans les collèges, où la jeunesse est de plus en plus exposée aux grossesses précoces en raison d’un manque d’informations adéquates, de la mauvaise utilisation des méthodes contraceptives, des rapports sexuels non protégés, de l’usage problématique des réseaux sociaux, ainsi que des mariages précoces et forcés. Cette situation interpelle les acteurs engagés pour les droits et le bien-être humain. C’est dans ce contexte que l’ATBEF organise cet atelier, ouvert le 10 décembre 2024 au Palais des Congrès de Kara, et qui met l’accent sur la problématique des grossesses en milieu scolaire au Togo.
Pendant quatre jours, les professionnels des médias et influenceurs seront formés à l’Éducation Sexuelle Complète et à toutes ses composantes. L’ATBEF souhaite familiariser les participants avec les concepts du genre, de la promotion de la diversité, du plaisir et de l’épanouissement, des relations interpersonnelles, de la lutte contre les violences, de la santé reproductive et de la citoyenneté sexuelle.

L’éducation sexuelle complète, qui aborde l’enseignement de la santé reproductive et des relations interpersonnelles en fonction de l’âge, de la culture et des connaissances scientifiques, poursuit quatre objectifs fondamentaux : la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, la lutte contre la transmission du VIH, la prévention des grossesses non désirées et la lutte contre les violences de genre.

La première journée, entièrement consacrée aux spécificités liées au genre et au sexe, a permis aux participants d’approfondir leurs connaissances et d’enrichir leurs expériences sur la thématique. L’objectif est d’améliorer les stratégies de communication afin de réduire les risques liés aux grossesses précoces.
En effet, les études montrent qu’un décès sur six chez les adolescentes est lié aux grossesses précoces, et il est évident qu’une grossesse en milieu scolaire est une grossesse de trop.